Mardi 26 juin, deux anti-corrida vont être jugés devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour avoir envoyé des lettres piégées avec des lames de cutter à une vingtaine de pro-corrida, début 2017.
Lui est originaire de Villeneuve-lès-Maguelone, dans l’Hérault. Elle est originaire de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne. Tous deux, âgés d’une quarantaine d’années, comparaissent ce mardi 26 juin devant le tribunal correctionnel de Nîmes.
Pour avoir envoyé des lettres piégées avec des lames de cutter à des défenseurs de la tauromachie, ils sont poursuivis pour "violences et blessures volontaires avec préméditation, en réunion et avec armes". En février 2017, 25 personnes liées au monde de la corrida ont reçu des courriers avec à l’intérieur des cartes postales et des lames de cutter. Parmi elles, le directeur des arènes de Nîmes, Simon Casas, le torero arlésien Juan Batista, ou encore l’ancien matador bayonnais Julien Lescarret.
Leur ADN sur les timbres
Inconnus de la justice jusqu’à présent, les deux prévenus encourent dix ans de prison. Les enquêteurs sont remontés jusqu’à eux après avoir identifié le vendeur des cartes postales. Leur ADN, retrouvé sur certaines lames et des timbres, a ensuite permis de les identifier comme les expéditeurs.
L’homme et la femme se connaissent pour fréquenter des structures opposées à la corrida, sans pour autant militer dans une organisation particulière. Lors de leur garde à vue, ils ont reconnu les faits et expliqué ne pas supporter "les tortures infligées aux animaux".
A l’époque, le CRAC (Comité radicalement anti-corrida, l'un des principaux groupe anti-tauromachie) avait de son côté condamné "fermement" cette action. Tout en ajoutant : "Cela étant dit, les blessures infligées aux destinataires ne sont rien en comparaison des banderilles plantées dans le dos des taureaux."