Meurtre des frères Munoz : Laurent Laty-Reboul devant les Assises pour la 3e fois en 6 ans

Un 3e procès d'assises s'est ouvert pour Laurent Laty, lundi, devant la cour de Privas. La justice avait estimé, à l'époque, que prenant la fuite durant son procès en appel en 2012, sa peine de première instance de 20 ans était définitive. Mais la défense a obtenu un nouveau jugement en appel.

16 ans après les faits, le meurtre des frères Munoz continue d’occuper la justice

Leurs deux corps avaient été retrouvés à Pujaut, dans le Gard, en 2001, dans le coffre d’une voiture calcinée. Il s’agissait d’une guerre de succession dans le monde des machines à sous.

Deux hommes ont été condamnés en 2011 par les Assises du Gard. L’un d’eux, Vincent Rouvière, a vu sa peine diminuée en appel en 2012.
Le second, Laurent Laty-Reboul, lui, avait entre-temps pris la fuite. Il a été repris 6 mois plus tard, le 6 juin 2013, à proximité de Nîmes. Il comparait cette semaine devant les Assises de l’Ardèche.

Aux Assises du Gard en 2011 : Laurent Laty était condamné à 20 ans de réclusion criminelle et Vincent Rouvière a 18 ans.
En appel, aux Assises du Vaucluse en 2012 : Vincent Rouvière est finalement condamné à 15 ans. Quand à Laurent Laty, il avait pris la fuite pendant le procès.
La cour d’assises d'Avignon avait alors estimé qu’il abandonnait de facto son appel et que la première peine de 20 ans devenait donc définitive. La défense a plaidé le contraire et a obtenu ce nouveau procès d'appel d'assises.

Ce procès a débuté lundi à Privas. Le verdict est attendu jeudi.

Le double meurtre des frères Munoz en 2001 à Pujaut dans le Gard

Le 30 juin 2001, Marc Munoz, 50 ans, et son frère Antoine, 42 ans, avaient été retrouvés tués par balles dans une voiture calcinée le long d'une voie TGV, à Pujaut dans le Gard. La piste du règlement de comptes entre rivaux pour l'emplacement de machines à sous avait été privilégiée par les enquêteurs qui étaient remontés, grâce à la téléphonie, à Laurent Laty-Reboul et Vincent Rouvière.


Les deux hommes, interpellés en 2003, étaient considérés comme les lieutenants d'un ancien parrain du Gard, Raymond Houlonne, qui a bénéficié d'un non-lieu dans ce dossier.
Lors du procès, les deux accusés, qui comparaissaient libres, avaient reconnu avoir été à proximité du lieu du crime mais avaient contesté toute participation.

Laty-Reboul affirmait avoir découvert la voiture en flamme et prévenu Rouvière alors que Marc Munoz qui avait un rendez vous avec une équipe de la pègre des Bouches-du-Rhône avait sollicité sa présence.
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