Christophe Castaner était en visite ce mercredi en Languedoc et en Roussillon. D'abord à Perpignan, au SDIS des Pyrénées-Orientales, il s'est aussi exprimé sur les actes de vandalisme visant les parlementaires LREM et ensuite à Générac dans le Gard pour rendre hommage aux pompiers.
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner est venu à Générac dans le Gard en fin d'après-midi. Il voulait rendre hommage aux pompiers qui luttent depuis 24 heures contre l'incendie qui a ravagé 500 hectares.
Pour lui, le bilan naturel et agricole est "catastrophique".
C'est un des incendies les plus violents que nous avons connus depuis le début de la saison estivale", a déclaré à la presse le ministre, en déplacement sur les lieux du sinistre. "Nous sommes dans une période de grande sécheresse: au moment où je vous parle, en France, nous avons une surface, qui a brûlé du fait des incendies, supérieure à celle que nous avons connue sur la totalité de l'année 2018", a-t-il déclaré.
Selon le site Prométhée, qui dépend du préfet de la zone de défense et de sécurité Sud, les incendies, avant celui de Générac, avaient déjà brûlé 3.935 hectares contre 3.066 en 2018, dans 15 départements méditerranéens du Sud de la France.
Dans le Gard, 1.100 hectares sont partis en fumée en un mois, un record depuis 1990.
Le ministre a aussi salué l'engagement aérien pour lutter contre cet incendie, avec près de 200 largages.
Il a confirmé l'annonce déjà faite en juin au lac du Salagou de la commande de six nouveaux avions bombardiers d'eau Dash pour 360 millions d'euros qui viendront, entre 2019 et 2024 "renforcer encore nos moyens".
L'incendie de Générac, qui s'est déclenché mardi après-midi, "a un bilan, d'un point de vue naturel, d'un point de vue agricole, catastrophique mais la totalité des propriétés des habitations ont été sauvées", a souligné le ministre.
Christophe Castaner en visite à Perpignan
Le ministre de l'Intérieur a qualifié mercredi de "brutes" les auteurs du saccage de la permanence d'un député LREM en marge de la manifestation des "gilets jaunes" samedi, lors d'une visite surprise à Perpignan.
C'est l'image du coucou. Les violents viennent dans le nid d'une manifestation, quelle qu'elle soit, et ensuite peuvent en profiter pour porter leur haine du système, quel qu'il soit. (...) On voit bien qu'au fond ces gens-là veulent juste détruire, ce sont des brutes", a affirmé Christophe Castaner à des journalistes l'accompagnant.
Samedi, des manifestants, dont certains cagoulés, avaient brisé toutes les vitres de la permanence où se trouvait le député de la majorité Romain Grau, et tenté d'y mettre le feu. Aucune interpellation n'a pour l'heure eu lieu.
Les moyens de la police sont totalement engagés pour trouver les auteurs de cela. (...) Nous identifierons les responsables comme cela a été le cas pour la quasi-totalité des actes de vandalisme, d'attaque, de dégradation, de violence ou de vol qu'on a connus pendant les manifestations des +gilets jaunes+", a-t-il martelé sur des images transmises par LCI.
Comparant le saccage de la permanence du député à un "attentat", M. Castaner s'est expliqué: "Le principe de l'attentat, c'est de préparer l'acte. Là, on a des gens qui sont venus avec des bidons d'essence. Ils s'étaient équipés et ont tenté notamment d'attenter à la vie d'un parlementaire présent dans la permanence", a-t-il affirmé.
Christophe Castaner a également rencontré des pompiers de Perpignan, avant de partir vers le Gard.