Dégradations, menaces, fumier… : des Pyrénées-Orientales à l’Hérault, les députés LREM malmenés

Depuis quelques temps, les députés de La République en Marche ont la vie dure. Après les Gilets jaunes, les agriculteurs entre autres multiplient les attaques contre les parlementaires de la majorité.
 

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Des députés insultés, voire menacés, et des permanences dégradées: ces derniers jours, les attaques contre les parlementaires de La République en Marche se sont multipliées, y compris dans l’ex-Languedoc-Roussillon. Le député des Pyrénées-Orientales Romain Grau fait partie des derniers à avoir été pris pour cible, en marge d’une manifestation des Gilets jaunes samedi 27 juillet : la vitrine de sa permanence à Perpignan a été brisée par des casseurs cagoulés, qui ont tenté de mettre le feu au local alors que l’élu s’y trouvait. Un incident qui vient compléter une liste déjà longue.
 
Déjà en novembre 2018, un cercueil avait été déposé devant la permanence du député du Gard Olivier Gaillard, à Quissac, avec son nom inscrit sur une pancarte. Le même mois, l’élue LREM de l’Aude Mireille Robert annonçait sur Twitter l’intrusion d’une quarantaine d’individus sur sa propriété, un soir, ayant mis le le feu à des palettes : des individus "casqués, masqués, violents", écrivait alors la députée. Peu après, en décembre 2018, c’est le domicile de Philippe Huppé, député de l’Hérault, qui avait été recouvert de tags, trois fois en deux semaines. "Collabo", "traître", "mort LaREM", ou encore "Macron dégage", avaient été inscrits sur les murs.
  


Dans les Pyrénées-Orientales, Romain Grau n’est pas le seul à avoir été visé par des tentatives d’intimidation. Avant lui, en janvier, sa consœur Laurence Gayte a porté plainte après avoir reçu plusieurs courriels, de la part d’un même homme domicilié dans le département. L’un de ces emails menaçait notamment de la "guillotiner", son auteur précisant connaître l’adresse personnelle de l’élue. Plus récemment, le 26 juillet, à Thuir, des fruits pourris et du fumier ont été déversés devant la permanence de Sébastien Cazenove, autre élu de la majorité.
 


Gilets jaunes et CETA


La réaction politique est unanime pour les actes les plus radicaux : la droite comme la gauche condamnent les menaces et dégradations. Par endroits, les dispositifs de surveillance ont été renforcés, avec des patrouilles, comme dans les Pyrénées-Orientales.

Ce n’est pas la première fois qu’un parti politique est attaqué de la sorte. Au printemps 2016 tout particulièrement, plusieurs permanences parlementaires du PS avaient été vandalisées, au moment de la loi travail. La multiplication des violences et leur ampleur actuelle sont cependant inédites. Pour les expliquer, plusieurs éléments : d’abord le contexte du mouvement des Gilets jaunes. Ces derniers sont à l’origine de certaines actions, comme celle chez Mireille Robert. Pour celle-là, 10 d’entre eux ont été condamnés début juin à effectuer un stage de citoyenneté à leurs frais. L'émergence des Gilets jaunes reflète une crise entre le gouvernement et une partie de la population, qui estime toujours que l'Etat n'a pas répondu à ses attentes. Le 23 juillet, un autre élément est venu s’ajouter à la défiance politique généralisée : le vote par la plupart des députés En Marche du CETA, un accord de libre-échange très contesté entre la France et le Canada, auquel s’opposent notamment les agriculteurs.
 
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