Le verdict est tombé dans la soirée, mercredi, à la cour d’assises de Nîmes. Sept accusés ont été condamnés à des peines de six ans à trente ans de réclusion, pour association de malfaiteurs pour le meurtre d’Abdelkader, 17 ans, en 2021 à Nîmes. Deux autres ont été acquittés. Le procès s'est achevé dans une ambiance tendue.
La cour s'était retirée en début de matinée, elle a rendu son verdict après onze longues heures de délibéré. Un délibéré rendu dans une ambiance électrique, mercredi 3 juillet 2024 aux assises de Nîmes. Neuf accusés comparaissaient pour le meurtre d'Abdelkader Safi, un adolescent de 17 ans tué le 25 janvier 2021, dans le quartier du Mas de Mingue à Nîmes lors d'une fusillade sur fond de guerre de territoire entre trafiquants de drogue.
Sept sur neuf coupables
Sept accusés sur les neuf ont été condamnés à des peines de six ans à trente ans de réclusion, pour association de malfaiteurs et le meurtre d’Abdelkader, 17 ans, tué le 25 janvier 2021 au Mas de Mingue à Nîmes.
La peine la plus lourde pour est pour Karim Boudouch, 30 ans de réclusion. Iliès Moussa écope de 18 ans, Zakaria Abbadi et Karim El Malouani à 10 ans, Yanis Marc est condamné à 6 ans de prison ; Ismaël Alidi, à 8 ans de prison pour association de malfaiteurs (il est acquitté pour le meurtre) ; Michaël Doisnard est condamné à 8 ans de prison.
"C'est un verdict en demi-teinte. Je défendais deux accusés un est acquitté, l’autre a été condamné. C’est une condamnation qui me pose des difficultés à ce stade", réagit Me Hugo Ferri en défense.
Deux d’entre eux ont été acquittés : Isayas Soumail et Redouan Bourich.
"Des peines prononcées très lourdes certainement à la hauteur de la gravité du crime reproché", pour Me Marion Deler, avocate de la partie civile.
Vives tensions, menaces, bagarres
Après le délibéré rendu après 20 heures, des bousculades et des bagarres ont éclaté. Une partie du public a été évacuée par les forces de l'ordre dont des familles qui sont sorties sous escorte policière par une issue à l'arrière du palais de justice.
Des tensions à l'image de celles qui agitent les quartiers nîmois du Chemin Bas d'Avignon et du Mas de Mingue gangrenés par le trafic de drogue et les règlements de comptes entre bandes rivales.