Le 3 octobre 1988, le quartier Richelieu, situé à l'est de Nîmes était l'un des plus touchés par les inondations. Il était noyé sous les eaux, très tôt, ce matin là. 30 ans après, les riverains se souviennent de cette catastrophe et espèrent que les travaux effectués depuis éviteront le pire...
Le déluge, la furie des eaux et après la désolation....
La seule évocation du 3 octobre 1988 ravive instantanément les souvenirs des nîmois et particulièrement ceux des habitants du quartier Richelieu, totalement dévasté par les inondations.
Parmi les habitués de ce café à l'entrée du quartier Richelieu, on se souvient.
C'était un vrai fleuve qui descendait de la route d'Uzès... une marée déferlante avec des bouteilles de gaz, des voitures..." raconte un témoin de l'époque.
De part sa situation géographique, au bas de la route d'Uzès et du Mont Duplan, ce quartier populaire a subi de plein fouet la furie des eaux.
Aujourd'hui, si certains habitants restent marqués par la catastrophe, la plupart ont tourné la page. 30 ans après, le temps a fait son oeuvre et le PPI, le plan de protection des inondations aussi.
Il y a 30 ans, la rue de Danielle avait été envahie par les carcasses de voitures emportées par un torrent de boue. Une boue qui a dévasté sa maison.
Comme de nombreux propriétaires de maisons dans le quartier, elle a pu reconstruire grâce aux indemnisations des assurances. Pas question de quitter son quartier même si le risque d'inondation est encore présent.
Les travaux réalisés depuis ce drame, nous font gagner 2 heures de temps sur l'arrivée de l'eau, c'est énorme. Et ils doivent réduire de 30 centimètres, le niveau d'une crue centennale. Donc, en principe, on ne risque rien. Y a moins de risque de morts"
Fataliste ou réaliste, l'état d'esprit des habitants de Richelieu oscille... Eux qui savent mieux que quiconque que le pire peut survenir à tout moment, malgré d'importants travaux ces 20 dernières années sur les cadereaux de la ville.
Les inondations de 1988 ont fait 9 morts noyés et 2 décès parmi les services de secours. Il y a eu 50.000 sinistrés et 2.000 maisons détruites.
Retour 30 ans après, dans le quartier Richelieu de Nîmes, ravagé par une vague d'eau de 3 mètres.
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