Nîmes : les clubs professionnels de handball s’interrogent sur leur avenir

Réunis pendant deux jours à Nîmes, les présidents des clubs professionnels de handball ont échangé sur leur situation financière ou le remplissage des salles. L’impact de la crise a été en grande partie compensé par des mesures gouvernementales.
 

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Ce n’est pas un hasard si ces "assises" du hand français ont eu lieu les 30 juin et 1er juillet à Nîmes. Le président de l’UCPH, l’Union des Clubs Professionnels de Handball, n’est autre que le patron de l’USAM Nîmes-Gard, David Tebib. En plein confinement, il avait pris l’initiative, il y a trois mois, d’organiser cette réunion d’échanges entre dirigeants pour peser le poids de la crise et parler de l’avenir.

Stoppé à huit journées du terme, le championnat de France de Starligue a pris fin les 4 et 5 mars derniers. Mais les droits télé versés aux clubs n’ont pas été amputés et le manque à gagner a été compensé par des mesures de chômage partiel et des aides. "Nous avons été touchés, reconnait David Tebib, mais nous avons pu finir la saison grâce au soutien des pouvoirs publics. Nous nous interrogeons sur la suite mais nous ne sommes pas inquiets. Nous y verrons plus clair début septembre".


D’ailleurs, à Nîmes comme ailleurs, supporters et partenaires sont impatients, et déjà prêts à accompagner leurs équipes respectives. La compétition doit reprendre le 23 septembre. L’USAM lancera sa campagne d’abonnements mi-juillet, au moment où les joueurs retrouveront les séances d’entraînement.La jauge actuelle fixée par le gouvernement à 5.000 spectateurs par rencontre aura peu d’effets sur les affluences dans les salles. A Nîmes par exemple, la capacité du Parnasse avec ses 3 391 places assises est loin de l’atteindre.

Innover pour remplir les salles

Mais les clubs professionnels français réfléchissent aux innovations à apporter dans l’animation des matchs. Le handball est un sport, ce doit être aussi un spectacle. Le taux de remplissage est très différent d’une ville à l’autre. Et les présidents cherchent à attirer un nouveau public.
Ils voient plutôt d’un bon œil le passage du championnat de Starligue de 14 à 16 clubs, même si la Ligue Nationale a pris cette décision contrainte et forcée pour éviter toute injustice liée à la relégation, faute d’avoir pu mener à terme la saison dernière.Deux promus vont rejoindre l’élite : Limoges et Cesson-Rennes qui ont pour points communs d’être propriétaires de leurs salles et de présenter un budget qu’une majorité de leurs rivaux pourraient leur envier. L’enveloppe est proche de celle de l’USAM Nîmes-Gard, autour de 4,5 millions d’euros.

Le championnat est d’une intensité exceptionnelle. Voilà qui va ajouter encore de la densité et du suspense. 

David Tebib, président de l'USAM Nîmes-Gard

Avec ces moyens financiers bien loin des grosses cylindrées Montpellier ou Nantes et, a fortiori, du sextuple tenant du titre, le Paris St Germain, l’équipe nîmoise a tout de même fini 3ème du championnat, devant le voisin montpelliérain, décrochant du même coup une deuxième qualification européenne consécutive, après 25 ans d’absence.
 
L’équipe de France disputera le tournoi de qualification olympique à Montpellier
L’équipe de France masculine de handball tentera de décrocher sa qualification pour les Jeux Olympiques à Montpellier. Le tournoi aura lieu du 12 au 14 mars 2021. Il était initialement programmé à Paris en mars dernier mais avait été reporté en raison de la crise du Covid-19.
Les Tricolores affronteront la Croatie, vice-championne d’Europe en début d’année, le Portugal et la Tunisie.
 
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