En début de semaine, une délégation associative était reçue à la préfecture du Gard pour demander que les personnes soumises à la convention de Dublin puissent faire une demande d'asile en France. Rencontre avec une famille originaire de Géorgie installée à Nîmes.
Arrivée il y a 5 mois à Nîmes, suite au rejet de sa demande d'asile par l'Allemagne, une famille géorgienne a fui son pays car elle serait menacée par la mafia locale protégée par le gouvernement…
Aujourd'hui réfugiée en France, cette famille avec 3 enfants dépose une nouvelle demande de protection.
Son objectif : offrir une vie et un avenir meilleur aux enfants : "On voudrait que la France nous entende pour obtenir les papiers pour s'installer en paix et permettre à nos enfants de faire des études" explique la mère de famille, Elène Gogebashvili.
Plusieurs familles dans le même cas
Considérant que la première demande d'asile a été enregistrée outre-Rhin, la préfecture du Gard souhaite renvoyer la famille aux autorités allemandes.
Une décision conforme au règlement de Dublin de 2013 qui codifie les règles de l'asile en Europe.
Selon l'avocat Raphael Belaiche, plusieurs affaires similaires sont traitées. Rien que cette semaine, 2 familles sont venues se présenter à son cabinet : "On est dans une situation de tiraillement, l'Etat veut mettre une politique en place, mais de fait c'est compliqué lorsque l'on veut mettre en oeuvre une politique qui consiste à placer des enfants dans des centres de rétention".
Selon l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, plus d'un demandeur d'asile sur trois, a été placé sous procédure Dublin en 2018.