A Nîmes, dimanche soir, Jean-Paul Fournier s'est enfermé dans son bureau. Le maire Les Républicains n'a pu que constater le piteux résultat de son camp aux élections européennnes: 9,94 %. Un chiffre à peine supérieur à celui obtenu au niveau national. Par contre, le Front national pavoise.
Les sondages se sont trompés. A la veille du scrutin, Les Républicains étaient encore annoncés à 13%, assurant de fait la réélection de Franck Proust en 11ème position, le 1er adjoint de Jean-Paul Fournier à la mairie de Nîmes.
Mais finalement, le faible score de la liste emmenée par François-Xavier Bellamy (8,2%) éjecte Franck Proust du Parlement européen: "on prend une gifle." Un score qui pourrait avoir des conséquences pour les prochaines élections municipales, dans moins d'un an.
A Nîmes, le score des Républicains (9,94%) est à peine supérieur qu'au niveau national. Ils sont surtout très nettement devancés par Le Rassemblement national (24,43%). Yoann Gillet, futur candidat aux élections municipales à Nîmes, pavoise: "Les électeurs ont compris que la vraie droite, c'est nous."
LREM obtient 21,64% et EELV 13,11%. Il est loin le temps où Nîmes était une ville communiste. La liste de Ian Brossat n'obtient que 4,06%.
Dans le département du Gard, le Rassemblement arrive très nettement en tête avec 31,99% des voix avec des pointes comme à Beaucaire (47,83%). Il devance LREM (18,54%), EELV (11,28%), LR (7,22%), France Insoumise (7,09%) et Allaince publique-PS (5,29%). Dans les grandes villes, seule Uzès se distingue en plaçant en tête la liste LREM (26,70%).