Incarcéré depuis 14 mois, François Bossi a demandé sa remise en liberté pour raison de santé. La décision de la chambre de l'instruction sera rendue vendredi 16 novembre. L'enseignant est suspecté d'avoir violé et agressé sexuellement au moins six enfants de maternelle dans la Vaunage près de Nîmes.
L'affaire avait éclaté l'année dernière au lendemain de la rentrée scolaire. Un instituteur de maternelle à Caveirac écroué pour des viols et agressions sexuelles présumés sur plusieurs élèves.
Incarcéré depuis 14 mois, François Bossi, 59 ans a demandé, mercredi 14 novembre, à la chambre de l'instruction, sa remise en liberté devant des parents de victimes présumées, atterrées.
Pour l'instant six victimes se sont déclarées. Trois fillettes et trois garçons de âgés de quatre ans.
L'histoire est mise au jour après les déclarations d'une petite fille à sa mère, faisant état d'attouchements de la part de l'instituteur.
Des attouchements qui auraient eu lieu pendant la sieste. Des déclarations corroborées par d'autres témoignages d'autres élèves.
L'enseignant est soupçonné d'avoir organisé des jeux à caractère sexuel. Soupçonné également de pénétrations buccales, annales et
vaginales sur des enfants dont il avait la charge.
Il a enseigné pendant vingt ans dans des écoles de la région faisant craindre d'autres agressions.
Il est incarcéré à l'isolement à la maison d'arrêt de Nîmes.
"Son état de santé s'est considérablement dégradé, précise Marc Roux, son avocat.
Mon client souffre de l'aorte, il risque un anévrisme à tout moment. Il souffre, en plus, de plus de troubles cognitifs importants".
S'il reste en détention on risque de juger une loque, un mort ou un mort-vivant, ajoute Me Roux
Il propose un placement sous bracelet électronique.
Il nie tout en bloc
L'avocate générale Pascale Palau s'y oppose fermement invoquant un possible trouble à l'ordre public, d'autant que l'enseignant a une nouvelle fois été mis en examen pour détention d'images à caractère pédo-pornographiques pour des photos retrouvées dans son ordinateur.
Le trouble public est réel, nous indique-t-on du côté du parquet général qui craint également des pressions sur les témoins et la réitération
d'agressions et de viols si le maître d'école était libéré.
François Bossi nie fermement tous les faits qui lui sont reprochés.
La chambre de l'instruction se prononcera vendredi 16 novembre dans l'après-midi.
En cas de décision défavorable pour le mis en cause, son avocat a d'ores et déjà prévu un pourvoi en cassation.