Les commerçants et artisans de la route d’Avignon à Nîmes (Gard) ne décolèrent pas. Ils ont appris que les travaux de la ligne de tram/bus T2 allaient engendrer la suppression de la quasi-totalité des places de stationnement devant leurs boutiques. Ils ont lancé une pétition.
Le tram c’est très bien, mais pas sur mon parking ! Selon les commerçants, l’absence de possibilité de se garer sur la route d’Avignon à Nîmes entrainerait inéluctablement une baisse de la fréquentation. Une conséquence intolérable pour eux. Alors ils se mobilisent. Benjamin Clapier a accroché une banderole sur sa boulangerie. On peut y lire : "Le tracé actuel de la ligne T2 du tram-bus condamne votre commerce de proximité. Signez, ici, la pétition en cours". Cette-dernière a rassemblé plus de 400 signatures.
Des travaux problématiques
Pour mieux comprendre la situation, il faut faire un retour en arrière. Depuis l’été 2020, les commerçants de la route d’Avignon souffrent des travaux ininterrompus devant leurs magasins. Entre l’entretien du réseau de gaz et la pose de la fibre, ils ont pâti des conditions de vie et de circulation dégradées. Excédés, ils ont engagé des discussions avec Nîmes Métropole. Les négociations avaient abouti à un autre tracé de la ligne T2 qui permettait de sauver des places de parking.
Retour au tracé initial
Mais le problème est aussi éminemment politique. Les élections municipales et l’entrée en fonction d’une autre équipe à l’agglomération de Nîmes ont entrainé un retour au tracé initial. Nouveau revers pour les commerçants.
La décision de Nîmes Métropole nuit gravement à notre survie.
Nîmes Métropole propose une indemnisation et garantit que le passage du tram et des bus pourrait apporter une clientèle différente mais la compensation reste trop maigre pour les autochtones. Ils craignent de perdre toute leur clientèle venant des villages alentours. S’ils ont lieu, les travaux devraient durer au moins dix-huit mois.
Des artisans en difficultés
"Je ne suis pas contre le tram, ce qu’il faut c’est contenter tout le monde" confie le boulanger Benjamin Clapier à l'équipe de France 3 Nîmes. Il estime que la suppression des places de parking pourrait causer une baisse de 30 à 40% de sa fréquentation. Avec le Covid, il a déjà perdu près de 100 clients par jour et peine à les retrouver.
Pascal Eglin, le boucher du coin, a dû licencier son fils pour que son activité reste rentable. Les pourparlers avec Nîmes Métropole se poursuivent mais les commerçants ne sont pas très optimistes quant à leur avenir.