Alors que le club effectue son grand retour en Ligue 1, Didier Lauga met en garde le Nîmes Olympique. Le préfet du Gard pointe les problèmes posés par le stade des Costières en matière de sécurité et envisage si besoin une délocalisation. Les Crocos doivent accueillir Marseille ce 19 août.
Après avoir lutté 25 ans pour retrouver l'élite, le Nîmes Olympique pourrait être confronté à un nouveau problème d'ordre extrasportif.
Dans les colonnes d'ObjectifGard, le préfet Didier Lauga ne cache pas ses craintes au regard de la configuration vétuste du stade des Costières. Il n'est pas homologué pour des rencontres de Ligue 1.
De grosses affiches pour débuter
Le calendrier de la LFP n'a pas été clément avec les crocodiles. Les joueurs de Bernard Blaquart reçoivent successivement les monstres Marseille et Paris puis Montpellier pour un derby qui s'annonce chaud. Un agenda qui complique la gestion de la question sécuritaire pour le préfet :
"On ne peut pas faire pire calendrier pour commencer à domicile. J'ai rencontré le maire de Nîmes et le président du Nîmes Olympique séparément et je leur ai fait part de ma très vive inquiétude".
Le stade de 15 000 places n'est pas doté d'une double enceinte afin que les supporters des deux équipes soient bien séparés.
"Lors du match contre Ajaccio - celui de la montée - la saison dernière, les 60 CRS étaient complètement noyés dans la masse."
Pour les premiers matches à domicile en Ligue 1, les conséquences financières seront très lourdes et la note salée pour le club qui devra prévoir un dispositif adapté à une assistance de 15.000 personnes minimum. Les CRS déployés seront à la charge du club.
"Tant que la ville de Nîmes et le club n'auront pas trouvé de solutions à ce problème, moi je vais devoir raisonner à partir d'une seule considération : la question de l'ordre public" avertit Didier Lauga.
S'il se passe quelque chose en matière de sécurité, j'engage ma responsabilité.
Le préfet ajoute que le club n'offre pas assez de garanties pour assurer à 100% la tenue du match aux Costières.
"On ne peut pas avoir la garantie que nous aurons toutes les forces CRS nécessaires pour le match face à Marseille. Si je ne les obtiens pas, je suis renvoyé à une question simple : est-ce que j'autorise le match ou pas ?" ajoute, pragmatique, le préfet.
Istres comme solution de repli ?
En cas d'impossibilité de bonne tenue du match, c'est le stade Parsemain d'Istres qui devrait tenir la corde. L'enceinte, basée à Fos-sur-Mer et inaugurée en 2005 devait accueillir les rencontres du club lorsque celui évoluait encore en Ligue 1.
" Je souhaite clairement et je ferais tout en tant que préfet du Gard pour que les matches aient lieu à Nîmes. Mais si je dois choisir entre le sportif et l'ordre public, je ne vais pas hésiter une seconde. L'ordre public doit l'emporter. Je ne vais pas jouer à la roulette russe avec un revolver chargé de cinq balles sur six.".