A l'avant-veille de son élection plus que probable à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il voulait "construire le parti de l'espérance, au service de la France" lors de son dernier meeting de campagne à Nîmes. L'ex-chef de l'État a galvanisé son public,.3.500 personnes environ.
Candidat du parti de l'espéranceEn plus des élus locaux, le maire UMP de Nîmes Jean-Paul Fournier en tête, plusieurs proches soutiens étaient présents. Laurent Wauquiez a réclamé "un chef" pour "tourner la page" des "batailles d'ego" à l'UMP, et Nathalie Kosciusko-Morizet, a qualifié son parti d'une "structure mal vieillie", sujette aux "puérils psychodrames". Tous deux faisant allusion à la guerre entre fillonistes et copéistes qui avait failli faire imploser l'UMP fin 2012. "Je vous propose de construire le parti de l'espérance. Pour le construire, j'ai besoin de vous", a lancé M. Sarkozy à la foule qui l'a fortement applaudi. Ce sera "le parti de l'espérance au service de la France", a-t-il ajouté. L'ex-chef de l'Etat a également justifié son retour en politique par la case UMP en affirmant que "rester en retrait quand tout va mal aurait été une lâcheté, le contraire de (s)a conception de l'engagement politique". "Je savais que ce serait difficile. Mais, je savais aussi que ma conscience ne me laisserait pas en paix si je me tenais à l'écart", a-t-il également affirmé.
Transformer un parti replié sur lui-même
Il a également justifié sa volonté de transformer son parti, une ambition dénoncée par ses adversaires, notamment ses deux concurrents pour la présidence de l'UMP, les anciens ministres Bruno Le Maire et Hervé Mariton, qui l'accusent de vouloir créer un mouvement à son service pour son objectif final, la présidentielle de 2017. "Les partis qui sont repliés sur eux-mêmes, qui sont enfermés dans leurs habitudes, qui ressemblent à des casernes ou à des sectes (...) qui ne servent que des clientèles" et "ne sont que des machines à distribuer des investitures, c'est fini ! Ce genre de parti appartient à une époque révolue", a-t-il assuré. "Les Français ne veulent plus de ces partis", a également lancé M. Sarkozy sous les clameurs. Lui veut un parti où les adhérents ont "leur mot à dire" et sont "libre de penser et dire" ce qu'ils pensent , "un parti où, quand la salle n'est pas d'accord, elle le dit", a-t-il ajouté dans une limpide allusion aux huées et sifflets contre Alain Juppé, samedi dernier à Bordeaux.
Nicolas Sarkozy veut aller partout
Après avoir abondamment fait huer la politique de François Hollande, résumée par lui en un mot, "médiocrité" et celle de Christiane Taubira, ministre de la Justice, M. Sarkozy a promis: "si vous m'accordez votre confiance j'irai partout où je penserai pouvoir convaincre un seul Français découragé de croire à nouveau dans la France. J'irai partout où j'aurai décidé d'aller, quelles que soient les oppositions, quels que soient les risques". Plus de 268.000 adhérents de l'UMP sont invités à se choisir un nouveau président, en votant par internet de vendredi 20H00 à samedi même heure.
Avec AFP
A voir, le reportage de France 3 Pays Gardois
Reportage F3 Pays Gardois P Arisa P Trouillet