Le procès en appel du militant nimois Rolland Veuillet se déroule ce mardi au Palais de Justice de Nimes. Il a été condamné en juillet à 12 mois de prison dont 6 mois ferme. Incarcéré et mis à l'isolement, il est apparu ce matin vieilli et fatigué, ses amis dénoncent un acharnement.
Le militant nimois Roland Veuillet, figure bien connu des Gilets Jaunes, est jugé en appel ce mardi au Palais de Justice de Nîmes. Il a été condamné en juillet dernier pour outrages et rébellion à 12 mois de prison dont 6 mois ferme. Incarcéré depuis le 31 mai à la prison de Nîmes, il devrait être libéré au mois de novembre. Il comparait sans avocat et se défend seul.
Nous sommes dans un procès politique et non un procès pénal ! Quand on m’a interpellé, on aurait dit l’arrestation d’un grand criminel : Mesrine ? Carlos ? Ben Laden ? Non... Roland Veuillet.
Ce matin, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le Palais de Justice pour le soutenir. Ses amis sont inquiets. Ils l’ont vu arriver complètement changé, fatigué et " vieilli de 10 ans." Pendant son incarcération, il a été mis à l’isolement, soupçonné de fomenter une rébellion à l'intérieur de la prison. Ses amis dénoncent un acharnement .
On ne peut pas accepter qu'il soit incarcéré ! Roland Veuillet n'est pas un délinquant, c'est de l'ordre de la revendication !
Interdiction de manifester
Son interpellation remonte au samedi 30 mai dernier.En milieu d'après-midi, sept gilets jaunes manifestent de manière pacifique à Marguerittes près de Nîmes, à hauteur de l'A9 avec une banderole contre "des mesures anti-sociales et liberticides" prises par le gouvernement ces dernières semaines. Ils sont installés sur le rond-point d’entrée d’autoroute mais n’abordent pas les conducteurs. Parmi eux, Roland Veuillet, militant du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) et figure emblématique du mouvement des gilets jaunes.
L’homme est rapidement interpellé par les forces de l’ordre venues contrôler ces gilets jaunes. En effet, il est sous contrôle judiciaire, car poursuivi pour outrages, rébellion et tentatives d’intimidations envers un policier et avait donc interdiction de manifester.
Roland Veuillet avait déjà été incarcéré au mois de décembre 2019 pour outrage aux forces de l'ordre et à la justice.
Confirmation requise
Le procureur a requis pour Roland Veuillet la confirmation du jugement de 1ère instance, soit 12 mois de prison dont six avec sursis et 1750 euros d’amende.Le délibéré sera rendu le 29 octobre 2020.