Roland Veuillet, l'une des figures du mouvement des gilets jaunes, a été interpellé samedi 30 mai alors qu'il participait à une manifestation pacifique à Marguerittes près de Nîmes. Placé en détention, il devrait être jugé en novembre prochain.
Samedi 30 mai, en milieu d'après-midi, sept gilets jaunes manifestent de manière pacifique à Marguerittes près de Nîmes, à hauteur de l'A9 avec une banderole contre "des mesures anti-sociales et liberticides" prises par le gouvernement ces dernières semaines. Ils sont installés sur le rond point d’entrée d’autoroute mais n’abordent pas les conducteurs.
Parmi eux, Roland Veuillet, militant du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) et figure emblématique du mouvement des gilets jaunes. Marielle, gilet jaune elle aussi, a assisté à son interpellation.
Une patrouille de gendarmes est venue une première fois faire notre contrôle d’identité, comme à l’habitude. Ils sont repartis, prévenants quant à notre sécurité, presque… paternalistes. Il ne nous ont pas demandés de partir. Mais après un coup de fil dans leur véhicule, ils sont revenus arrêter Roland.
Roland Veuillet devait être jugé par le tribunal correctionnel de Nîmes au mois de janvier puis le 14 mai dernier. La justice le poursuit pour outrages, rébellion et tentatives d’intimidations envers un policier. Mais sont procès avait alors été renvoyé.
Depuis, il était sous contrôle judiciaire. "Cela veut dire un pointage trois fois par semaine, une interdiction de sortir du Gard, et de manifester explique son avocat Me Alain Ottan. Mais Monsieur Veuillet estimait que ce contrôle était contraire à sa liberté". Présenté devant le juge des libertés, il pourrait rester en détention jusqu’au 12 novembre, date prévue pour son procès. Il est poursuivi pour outrages, rébellion et tentatives d’intimidations envers un policier.
Roland Veuillet contre le procureur de la République
Pendant les manifestations contre les retraites, le logement du militant avait été perquisitionné. Roland Veuillet avait porté plainte, entre autres, contre le Procureur de la République de Nîmes Eric Maurel pour dénoncer, disait-il, "son parti pris anti-gilet jaune". Il a déposé un recours auprès du Conseil Supérieur de la Magistrature. En conséquence : son procès pourrait être délocalisé.
Un rassemblement de soutien au militant est organisé ce mercredi 3 juin à 19h30 devant la maison d’arrêt de Nîmes.