12 mois de prison dont 4 de sursis. Le jeune apprenti chauffeur routier a été jugé coupable d'apologie du terrorisme, ce mardi à Nîmes. Lors de sa formation, la semaine dernière, il avait menacé un collègue de décapitation et vanté les mérites de Daesh.
Placé en garde à vue à Nîmes jeudi dernier, le jeune chauffeur qui a menacé un autre stagiaire de décapitation a été mis en examen samedi pour "apologie de terrorisme, violences et menaces". Il etait jugé ce mardi à Nîmes en comparution immédiate. Et condamné à 1an de prison dont 4 mois avec sursis.
" La France mérite ce qui lui arrive..."
Les faits remontent en début de semaine dernière. Durant sa formation à Nîmes pour devenir chauffeur de poids lourds, un jeune homme de 21 ans menace un autre stagiaire de décapitation, en frappe un autre et menace plusieurs collègues. D'après les témoignages recueillis par nos confrères de la Gazette de Nîmes, il aurait affirmé, concernant les attentats, que "la France mérite ce qui lui arrive".
Les responsables de la formation, organisée dans la banlieue de Nîmes, l'ont immédiatement exclu avant de porter plainte. Il a été placé en garde-à-vue avant sa comparution immédiate samedi et son procès aujourd'hui.
L'accusé nie les faits
A l'audience le jeune homme, qui se nomme Soufiane, nie les faits reprochés. Il est calme et parle d'une voix douce.
Pour la justice ce n'est pas un inconnu. Il a déjà été condamné par le tribunal pour enfants pour violence et a été placé dans un centre éducatif fermé. En revanche il n'a jamais fait l'objet d'une procédure pour radicalisation.
Plusieurs témoins l'accablent
D'après plusieurs témoins, Soufiane aurait à plusieurs reprises vanté les mérites de Daesh et il aurait aussi déclaré " la France est un pays de merde qui mérite ce qui lui arrive". Convaincu de sa culpabilité et que les faits de menaces et de violences sont constitués, le procureur a requis un an de prison, l'obligation de soins et le maintien en détention.
Une peine jugée extrêmement lourde, proteste l'avocate du jeune homme.
L' avocate de l'accusé, Me Hadija Aoudia, a demandé à la cour de ne pas entrer dans un processus de rejet et mis en doute les témoignages à charge contre son client.
Mais vers 20h le jugement est tombé : D'après le tribunal, l'accusé est bien coupable d'apologie du terrorisme. Et il devra purger une peine de 12 mois de prison. Dont quatre avec sursis.
Le reportage à Nîmes de Josette Sanna et Pascale Barbes qui ont assisté au début du procès.