Ce lundi matin, les sapeurs-pompiers du Gard ont manifesté devant la préfecture pour dénoncer les agressions dont ils sont les victimes en intervention. Ils réclament des peines plus fortes à l'encontre des agresseurs mais aussi plus de protection.
Dépôt de casques devant la préfecture
Ce lundi matin, les sapeurs-pompiers du Gard ont déposé symboliquement leur casque devant la préfecture pour dénoncer les agressions qu’ils subissent en intervention : "nous avons choisi de manifester devant la préfecture car un peu avant le procès, le préfet nous avait affirmé son soutien, en nous disant qu’il condamnait les faits et aujourd’hui on se retrouve avec une peine qui est un peu trop légère à notre sens," reconte un pompier.
Cette action fait suite à l’agression de deux pompiers à Marguerittes le dimanche 19 juillet au soir par une bande de jeunes :
Il était 21h, la nuit tombait, on allait faire la reconnaissance pour trouver l’animal blessé, et là quand on est arrivés sur place, une quinzaine de jeunes avec l’animal blessait qui s’agitait au milieu. J’ai donné l’ordre à mon équipier de prendre le chat avec ses gants et la veste de eu pour se protéger. Mais le chat s’est agité, il est tombé c’est là qu’il est décédé et d’un seul coup, les jeunes à côté ont commencé à être violent, ils ont commencé par nous menacer verbalement, puis nous pousser en nous donnant des coups au niveau de la tête
Plus de sanctions et plus de protection
Ces jeunes sont passés devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate, ils ont écopé de 6 à 8 mois de prison avec sursis et d’une amende. Insuffisant pour les pompiers : "la violence devient quelque chose de coutumier en intervention. Pour se faire insulter au quotidien, et frapper, nous aimerions des peines un peu plus fortes quand même."
Le Sdis 30 (Service Départemental d'Incendie et de Secours du Gard) a fait appel de la décision de justice.
Ces pompiers continuent d'assurer leur mission de protection, la peur au ventre : "Aujourd’hui, la crainte que l’on ait c’est que ce problème se généralise. Si aujourd’hui, l’Etat n’a pas les moyens de nous protéger, la justice doit le faire."
[Mise à jour du 26/08 : Le parquet de Nîmes a annoncé avoir fait appel dans l'affaire des sapeurs-pompiers agressés le 19 juillet à Marguerittes (Gard).]