La société Transdev va remplacer Kéolis, l'actuel gestionnaire des transports publics de Nîmes métropole. Soupçonné de faire payer trop cher la collectivité, son contrat a été résilié. Avec Transdev, la métropole devrait économiser près de 15 millions d'euros par an.
Le contrat qui liait Kéolis à Nîmes Métropole a été résilié par anticipation. A la suite d'un audit interne l'an dernier, le délégataire des transports publics est soupçonné de surfacturer ses services.
Un appel d'offre est lancé. Quatre candidats y ont répondu : l'Espagnol Novantis, RATP Développement, l'actuel délégataire Kéolis, et Transdev.
Hier en conseil communautaire, les élus de Nîmes métropole ont choisi Transdev et c'est donc cette société qui sera proposée au vote des élus communautaires le 8 octobre.
L'agglo promet des économies substantielles dès l'année prochaine : 14,8 millions d'euros par an, pour la période 2019 - 2023.
Selon le président de l'exécutif communautaire, Yvan Lachaud, à service équivalent, Transdev demande 35,2 millions d'euros par an contre 50 millions d'euros actuellement pour Kéolis.
Ce qui réjouit particulièrement Yvan Lachaud, c'est qu'avec ce changement de délégataire, la métropole va pouvoir financer la création de la ligne T2 du TCSP (Transport collectif en site propre).C'est fantastique pour notre territoire, ça veut dire qu'au lieu de mettre 15 millions d'euros par an pour financer les transports, on va mettre 4,5 millions chaque année, et en plus, ces 4,5 millions vont nous payer les remboursements d'emprunts liés à la T1 et à la T2.
L'enthousiasme des représentants du personnel est plus tempéré. Ils étaient certes contre la reconduction de Kéolis.
Mais, pour Yohan Dauer (CGT), secrétaire du comité d'entreprise, le coût de la délégation revu à la baisse est inquiétant.
Les représentants syndicaux espèrent que malgré la différence importante du coût estimé, le service rendu sera le même.Transdev arrive avec des coûts insuffisants par rapport à ce qu'on peut attendre d'une agglomération en terme de transport. On ne va pas vers le meilleur.
Le délégataire pressenti promet qu'il n'y aura aucun licenciement, et reprend les 400 employés du réseau. Transdev s'engage même à un meilleur service avec des abonnements moins chers.
A vérifier à l'usage.
Yvan Lachaud a précisé à nos confères d'Objectif Gard que la différence de coût s'explique par des marges bénéficiaires différentes, 0,7% par an pour Transdev, contre 3% pour Kéolis actuellement. Mais les nouveaux salariés n'auront sans doute pas les mêmes conditions que les anciens.