Trois jeunes nîmois ont été écroués. iIs avaient donné rendez-vous à des homosexuels via un site internet pour les agresser et les voler. Ils n'auraient pas visé les quatre victimes pour leur orientation sexuelle mais parce que la communauté gay serait réputée argentée et aussi vulnérable.
3 jeunes Nîmois ont été écroués, ce vendredi à l'issue de leur présentation devant le Tribunal de grande instance de Nîmes. Ils ont été mis en examen pour "vol avec violences et en réunion".
Via un site internet
Via un site internet, ils cherchaient des rencontres homosexuelles. Mais il s'agissait en fait d'un outil pour les attirer et les voler. Quatre agressions similaires ont été enregistrées depuis une dizaine de jours par les services de la sûreté départementale du Gard, avec à chaque fois le même mode opératoire et des rencontres sur le même site de rencontres homosexuelles. Des faits qui sont survenus dans des appartements, des voitures, mais aussi dans un hôtel de Nîmes.
Rendez-vous qui tourne au cauchemar
Le rendez-vous fixé, un homme se fait ouvrir la porte mais il n'est pas seul. Plusieurs individus, complices, s'engouffrent, menacent, frappent et en profitent pour voler ce qu'ils trouvent: téléphones portables, cartes bleues. Avec des interruptions de travail de 1 à 15 jours.
Piste homophobe a priori écartée
Les trois adolescents, dont le plus jeune a 14 ans, n'auraient pas visé les quatre victimes pour leur orientation sexuelle mais parce que la communauté gay serait réputée argentée et aussi vulnérable, explique France Bleu Gard Lozère. En garde à vue, ils ont reconnu les quatre faits reprochés mais aussi d'autres qui n'ont pas fait pour le moment de dépôt de plainte.
La motivation première, c'est avant tout l'argent. L'argent facile
"La motivation première, c'est avant tout l'argent. L'argent facile. On commence à comprendre qu'il y avait l'exploitation d'un préjugé vis à vis de cette communauté alors qu'elle pouvait présenter des signes de vulnérabilité et d'un pouvoir d'achat élevé qui motivait avant tout leur déprédation crapuleuse," explique Emmanuel Dumas, directeur de la sûreté départementale du Gard. "Il y a peut-être d'autres victimes," précise-t-il.
L'enquête de la sûreté départementale du Gard se poursuit.