Les habitants de la résidence Jean-Lasserre à Nîmes (Gard) sont exaspérés : depuis près de deux mois, ils n'ont plus d'ascenseur. Une situation très déplaisante qui impacte le quotidien des locataires.
En ce week-end de réveillon, certains habitants attendent leurs cadeaux avec impatience, surtout ceux de la résidence Jean-Lasserre à Nîmes (30). Leur souhait : avoir un ascenseur en état de marche.
"Nous sommes une famille de cinq personnes, la charge des courses est très importante. Le porteur qui a été attribué par Un toit pour tous pour aider à porter les courses est très rarement là, c'est la galère pour les packs de lait et d'eau, c'est tous les dix jours" raconte Virginie Karrouche, locataire. "Ça représente je ne sais combien d'allers-retours. En arrivant en haut nous sommes essoufflés."
Ludovic, un autre locataire de l'immeuble, sort quant à lui de l'hôpital. Victime d'un pneumothorax, il doit aussi prendre les escaliers malgré la douleur.
L'ascenseur n'est pas très rassurant, ni fiable, je suis déjà resté bloqué, les pompiers sont venus me chercher. Et je ne suis pas le seul à qui c'est arrivé. J'essaie de le prendre le moins possible, je reste un maximum à la maison. Beaucoup ne préfèrent pas le prendre. Moi je suis jeune, mais il y a beaucoup de résidents âgés...
Ludovic Morge, locataire
Cela fait maintenant presque deux mois que les locataires n'ont plus accès à l'unique ascenseur de cet immeuble de six étages. "Je trouve scandaleux qu'un organisme qui gère les logements sociaux néglige à ce point la bienveillance que nos aînés sont en droit d'attendre d'eux", souffle Jean-Marie Rugierri, locataire.
"L'escalier n'est pas prévu pour une montée et une descente quotidienne"
Faute de pièces de rechange, la situation n'a pas évolué. "Le délai de réception des pièces est de trois semaines", peut-on lire sur les courriers du bailleur, Un toit pour tous, affichés dans le hall de la résidence. Seule solution : utiliser l'escalier de secours, et encore...
L'escalier n'est pas prévu pour une montée et une descente quotidienne. C'est un escalier de secours en colimaçon, sans garde-corps et sans barrière d'appui. Il faut descendre tout doucement, les personnes âgées ne peuvent pas se permettre de le faire et celles qui ont essayé ont malheureusement trébuché, il y a eu beaucoup d'incidents.
Virginie Karrouche, locataire
L'avenir des résidents devrait s'éclaircir avec l'arrivée de la nouvelle année : des travaux doivent débuter le 9 janvier prochain.
Justine Salles et Stéphane Taponier.