Les soignants des urgences du CHU de Nîmes se lancent dans un bras de fer avec leur direction. Surchargés de travail, ils demandent des postes supplémentaires. 70% du personnel paramédical était en grève ce jeudi 1er octobre, et le mouvement pourrait être reconduit.
Les urgences du CHU de Nîmes sont en grève ce jeudi 1er octobre. Entre 30 et 40 soignants tiennent un piquet de grève devant l'entrée principale de l'hôpital depuis 8h du matin pour réclamer plus d'effectifs. En tout, 70% du personnel paramédical est en grève.
En tête de liste de leurs revendications : plus de postes d'infirmiers et infirmières. Depuis la réorganisation des urgences, qui est survenue à la suite de l'apparition de l'épidémie de coronavirus, les soignants sont répartis en neuf services contre sept habituellement, expliquent-ils. Ils sont donc moins dans chaque service et peine à accueillir les patients.
Ils réclament également de meilleures conditions de travail. Parmi les problèmes qui s'accumulent, les patients qui restent trop longtemps sur des brancards, le manque de temps pour les accompagner au delà des soins d'urgence...
"On a des patients qui attendent 24 à 48 heures sur un brancard, qui meurent dans les couloirs... Les locaux ne sont pas adaptés avec le Covid qui est arrivé et les urgences qui reprennent. On en a marre, on ne fait que de courir. On sort de nos gardes, on n'en peut plus. On fait 12 heures, avec à peine dix minutes pour manger, on est sur les rotules", déplore Stéphanie Guey, infirmière aux urgences du CHU.
Bras de fer sur les moyens accordés
La direction de l'hôpital a déjà reçu les grévistes, mercredi 30 septembre, et a promis plus de moyens matériels, des systèmes d'oxygénation, ou encore des paravents à installer dans les couloirs pour plus d'intimité. Une solution précaire selon le personnel. Pour l'instant, aucun effectif supplémentaire n'a été accepté. La grève pourrait donc être reconduite jeudi prochain.Les soignants font signer une pétition aux automobilistes et espèrent que la direction leur prêtera attention d'ici la fin de la journée. En attendant, les urgences continuent néanmoins de tourner avec les 30% de personnels restant et grâce aux grévistes qui continuent de travailler.