Nîmes : la ville vend le stade des Costières pour 8 millions d'euros

La ville de Nîmes et le président de Nîmes Olympique, Rani Assaf, se sont mis d'accord sur la vente du stade des Costières, ce mardi 25 juin. Démoli et renconstruit à neuf, l'équipement sportif devrait être vendu à 8 millions d'euros et contenir 15 100 places.

Après des mois de négociation, le président de Nîmes Olympique, Rani Assaf, a trouvé un accord avec la ville de Nîmes pour l'achat du stade des Costières, ce mardi 25 juin, a révélé Objectif Gard. 

Le stade, qui avait été aménagé la saison dernière pour recevoir des matchs de Ligue 1, devrait être entièrement démoli et reconstruit, avec une capacité de 15.100 places. 

Lors d'une conférence de presse organisée pour officialiser cet accord, ce mercredi à l'Hôtel de ville de Nîmes en présence du maire Jean-Paul Fournier, le président de Nîmes Olympique a annoncé le début de la démolition de l'ancien stade fin 2022, début 2023, et la fin des travaux pour 2025. 

"J'espère qu'on jouera fin 2024 début 2025 dans notre nouveau stade
, a-t-il déclaré. On construira un stade provisoire au Mas de Vignolles." Un équipement provisoire, pris en charge financièrement par le président de NO, qui devrait être prêt "d'ici septembre 2022"
 


Les supporters réclamaient 20 000 places


Actuellement à une moyenne de 13.827 spectateurs sur la saison 2018, selon la ville de Nîmes, pour une capacité d'environ 16.000 places (avec une tribune fermée et les places debout non occupées), le stade devait à l'origine être reconstruit avec une capacité de 13.600 places. Mais une pétition, lancée en ligne il y a deux mois par des supporters, réclamait un nouveau stade de 20.000 places.

Le président du club nîmois aurait pris en considération la pétition signée par plus de 2.000 personnes et la contestation de la mairie pour valider la nouvelle capacité.

La ville a également obtenu que l'équipement sportif soit vendu plus cher que l'avait estimé les services immobiliers de l'Etat, soit 8 millions d'euros contre 5 millions. Construit il y a trente ans, le stade avait coûté 160 millions de francs à l'époque, soit environ 40 millions d'euros (selon l'Insee).


Rani Assif ne compte pas "laisser tomber le club"


Avec cet achat, Rani Assif est sur le point de détenir l'ensemble de Nîmes Olympique, entre le stade, le club et le centre de formation. En réponse à la question de savoir s'ils comptait à moyen termes revendre le tout pour réaliser une opération financière, il a répondu, lors de la conférence de presse : "Je n'investis pas plusieurs millions d'euros pour laisser le club après."

Mais au delà du stade, son ambitieux projet immobilier comprend des logements, des bureaux ou encore un hôtel, pour un montant total estimé à 230 millions d'euros. En 2018, sa fortune personnelle était estimée par le magazine Challenges à 112 millions d'euros, parmi les 500 plus grandes fortunes de France. 

La vente devrait être entérinée le samedi 6 juillet prochain, lors du conseil municipal, suivie mi-juillet par une présentation plus précise du projet. Certains élus ont déjà fait part de leur volonté d'approuver cette décision. 
 
D'autres élus, comme ceux du Front de Gauche, regrettent de ne pas avoir été associé au processus de décision, et ont encore de nombreux questionnements. Sylvette Fayet, élue communiste, se demande si les Nîmois pourront profiter de l'argent de la vente d'un stade construit avec de l'argent public. 

Est-ce que les capacités fiancières de la ville empêchent d'investir dans un stade qui resterait municipal ? Pourquoi quand quelqu'un arrive avec une somme d'argent et dit "j'achète" on dit que l'on vend ? Nous n'y sommes pas opposés, mais nous ne savons rien, ne sommes associés à rien. C'est un manque de démocratie. (...) Quel retour y aura-t-il vers les Nîmois de ces 8 millions d'euros ? Est-ce qu'il y aura aura des retours qui concerneront particulièrement le domaine sportif ? Il y a un manque cruel d'équipement sportif dans les quartiers, il y en a aussi à rénover. Nous attendons des réponses.

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