L'éleveuse dont le chien avait tué une femme de 93 ans, à Canaules-et-Argentières dans le Gard en mai 2024, a été remise en liberté après trois mois de détention. Elle est suspectée d'homicide involontaire et de modification de scène de crime.
Elle avait été incarcérée et mise en examen le 30 mai 2024. Deux jours après l'attaque mortelle d'une femme de 93 ans, par l'un de ses chiens. L'éleveuse, suspectée d'homicide involontaire et de modificafication de scène de crime a été libérée, jeudi 29 août, rapportent nos confrères de Midi libre. Elle est sous contrôle judiciaire.Information confirmée par son avocat, Me Luc Abratkiewicz, à France 3 Occitanie.
Morsure mortelle
Annette Guibal, l'ancienne maire de Caunaules-et-Argentières, au nord du Gard avait été attaquée par un molosse dans le cimetière de son village alors qu'elle se recueillait sur la tombe d'un proche. Le chien avait échappé à la vigilance de la stagiaire d'un chenil. L'éleveuse avait demandé à la jeune fille de 18 ans de mentir sur les circonstances du drame.
Pressions
Lors de son audition, l'apprentie avait expliqué avoir été mise "sous pression" pour déclarer qu'il s'agissait d'un chien errant et "avoué qu'il s'agissait d'un stratagème mis en place par la gérante pour évacuer son éventuelle responsabilité dans ces faits".
Les fils auraient modifié la scène du crime
Les fils de la gérante âgés de 19 ans, avaient également été placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés de "modification d'une scène de crime ou de délit" pour avoir évacué du village le chien ayant mordu la victime.
Les quatre personnes dont la gérante du chenil et ses deux fils avaient été mises en examen. Ses enfants et la stagiare avaient été laissés libres sous contrôle judiciaire. Une enquête pour homicide involontaire avait été ouverte.