La préfecture a ordonné la fermeture d'un accueil de mineurs dans une mosquée du Gard, mardi 6 février. L'ouverture et les missions de la structure n'ayant pas été dûment déclarés, les autorités considèrent que la santé des jeunes n'est pas assurée.
C'est la troisième fois depuis le mois d'octobre 2023 qu'un accueil de mineurs fait l'objet d'une fermeture administrative dans une mosquée du Gard.
Dans un post X en date du 6 février, la préfecture annonce avoir ordonné la fermeture d'une structure d'accueil extrascolaire destinée à enseigner la langue arabe et le Coran à des mineurs, dans les locaux de la mosquée Lumière et piété de Nîmes.
L'association Cultures et savoir y accueillait jusqu'à 99 jeunes par an, sur le temps du week-end principalement.
[#Fermeture] Contrôle programmé d’un accueil collectif de mineurs au sein de la mosquée Lumières et piété à #Nîmes
— Préfet du Gard (@Prefet30) February 6, 2024
❌ Non respect des formalités administratives
❌Santé physique et morale des mineurs n'est pas assurée@prefet30 a fermé l'accueil collectif de mineurs. pic.twitter.com/lKj1I0dXRw
Manquements administratifs
Le service départemental à la jeunesse, à l'engagement et aux sports (SDJES) a effectué une visite de contrôle de la structure, samedi 3 février. Plusieurs manquements administratifs ont par la suite été signalés aux autorités.
L'ouverture, le fonctionnement et le projet éducatif de la structure n'ayant pas été déclarés auprès de l'autorité administrative, "le représentant de l'Etat n'a pu s'assurer que les conditions dans lesquelles est organisé cet accueil sont conformes aux exigences réglementaires visant à assurer la santé physique ou morale des mineurs accueillis", précise l'arrêté préfectoral du 5 février.
Recours possible
La préfecture a donc considéré qu'il y avait "urgence à interrompre" les missions de l'accueil collectif.
France 3 Occitanie n'est pas parvenu à joindre la mosquée Lumière et piété de Nîmes, ni l'association Culture et savoir afin de les interroger sur la question. Cette dernière association dispose d'ailleurs d'un délai de deux mois pour formuler un recours à l'encontre de la décision préfectorale.
En octobre et décembre dernier, deux accueils pour mineurs aux missions similaires ont été fermés dans deux autres mosquées du Gard.