Policiers blessés à Nîmes : le syndicat de police Alliance s’en prend à la justice

« Le problème de la police, c’est la justice » selon Alliance. Réponse du syndicat de la magistrature. « La justice applique les lois de la démocratie. »

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Une histoire de trop. Dans un communiqué, les représentants Gardois d’Alliance montent au créneau et attaquent le système judiciaire, car ils estiment que leur travail est bafoué.   

A l’origine, une interpellation difficile

 

Le 5 février dernier, 4 policiers de la BAC interpellent dans le centre-ville de Nîmes, un jeune homme de 22 ans pour vol avec violence. Le jeune homme se rebelle fortement et blesse les policiers (5 jours d’ITT pour l’un d’entre eux). Après les deux jours de garde à vue, l’individu est déféré devant la procureure de la République. Puis laissé libre sous contrôle judiciaire, jusqu’au 22 juin date de sa convocation devant la justice. Le syndicat policier attendait des mesures fortes de la justice : « pour les policiers nîmois blessés dans leur chair, c’est un affront de plus venant miner leur moral. »

On a toujours l’impression, que la justice ne va pas dans le sens des citoyens. Elle donne trop d’excuses aux personnes qui commettent des infractions. Les policiers se sentent démunis.

Melissa Gil

Syndicat Alliance

Le parquet requiert la détention provisoire

Le parquet a requis un mandat de dépôt auprès des juges des libertés et de la détention en vue de faire comparaître l’individu à la prochaine audience de comparution immédiate.

On comprend l’émoi des victimes, car c’est déplorable de se retrouver avec des policiers blessés. Les décisions du juge sont prises au regard de la loi. Le tribunal de Nîmes n’a pas la réputation d’être laxiste, notamment lorsqu’il s’agit des forces de l’ordre. L’intéressé sera jugé dans un délai raisonnable, si on s’en remet aux difficultés des planifications des audiences.

Cécile Gensac

Procureure de la République à Nîmes.

L’individu a été présenté à un juge des libertés et de la détention qui après examen a considéré que les conditions légales pour son placement en détention n’étaient remplies. Le contrôle judiciaire a été privilégié pour le jeune au casier judiciaire vierge. "Les décisions concernant le jeune homme ont été prises conformément aux dispositions du code pénal et code de procédure pénale selon les informations en ma possession. Pour mémoire, la détention provisoire demeure l’exception dans notre système juridique et des critères précis existent pour qu’elle soit ordonnée ( article 144 du code de procédure pénal)", selon Anne Monnini-Michel, Déléguée régionale du syndicat de la magistrature. 

Je trouve regrettable qu’un syndicat de policier jette le discrédit sur l’institution judiciaire, car nous travaillons de concert avec les policiers et les gendarmes dans la lutte contre la délinquance

Anne Monnini-Michel

Déléguée régionale du syndicat de la magistrature

Dans le code pénal les infractions commises à l’encontre des personnes dépositaires de l’autorité publique sont davantage punies car il s’agit d’une circonstance aggravante. L’individu encourt une peine de prison de trois ans.

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