A Castillon-du-Gard près de Nîmes (Gard), Rosina Moreaux, 94 ans, participe à la lutte contre le coronavirus en fabriquant des masques à l'aide de sa vieille machine à coudre Singer. Une antiquité des années 1930.
Pas toujours facile pour Rosina de bien enfiler le fil dans le chas de l’aiguille, mais à 94 ans, cette arrière-grand-mère courage ne lâche pas l’affaire.
Parfois, il me faut plus d'un quart d'heure avant d'y arriver. Mais je suis contente de montrer que je peux encore être utile.
Avec sa machine à coudre Singer, une antiquité achetée d’occasion par sa mère en 1939, Rosina fabrique des masques en tissu. Des masques pour se protéger du coronavirus et d’autres à distribuer à sa famille.
Originaire de Bergame, une des villes italiennes les plus touchées par la pandémie, Rosina est arrivée en France en 1929, à Rampillon dans les Deux-Sèvres. Elle s'établira définitivement dans sa maison de Castillon du Gard en 1952 et y verra naître ses 3 filles, ses 7 petits-enfants et ses 8 arrières petits-enfants. Chacun aura son masque dans les prochains jours.C'est une couture toute simple, toute droite et cela fait du bien de savoir que j'y arrive encore avec ma vieille machine. Je ne l'échangerais pour rien au monde avec une plus moderne qui tomberait vite en panne.
Je n'ai pas peur. A mon âge que pourrait-il m'arriver de grave ? Non je m'inquiète plus pour mes enfants et les plus jeunes générations.
En plus des masques, Rosina s’occupe d’un grand jardin rempli de fleurs. Elle entend bien s'en occuper longtemps encore, bien au-delà du Coronavirus et du confinement. Son regard s'accroche déjà à un autre défi : fêter ses 100 printemps entourée de toute sa famille.