Les enquêteurs ont baptisé le groupe "la filière de Nîmes". Une bande de copains qui voulaient combattre l'armée syrienne ou un redoutable réseau de recruteurs pour le jihad ? A Paris, le procureur de la République a requis de 3 à 9 ans de prison.
Cinq gardois sont jugés à Paris depuis ce lundi 18 septembre devant le tribunal correctionnel pour leur participation à une filière djihadiste. Il sont soupçonnés "d'association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme" ou "de financement d'une entreprise terroriste".
Anas Ouhdif, Benoît Roussillon , Mohamed Skalab et Djéson Bloner sont partis en Syrie combattre auprès de l'Etat islamique. Au cours des perquisitions, les enquêteurs ont retrouvé des fusils à pompes, des drapeaux de Daesh et des vidéos sur le maniement des armes. Fatima El Khayari est poursuivi pour un rôle secondaire. Elle est accusé de financement d'entreprise terroriste pour avoir envoyé de l'argent à ses frères en Syrie.
Pas des quidams moyens
Le procureur de la république a requis 9 ans de prison pour Anas Ouhdif, Mohamed Skalab et Djéson Bloner, 8 ans pour Benoît Roussillon et 3 ans (avec mandat de dépôt) pour Fatima el Khayari. "Certes, à cette époque (rappel 2012-2014 et donc avant les attentats de Paris), la situation était complexe et confuse. Mais eux baignaient dedans déjà depuis des années. Vous ne jugez pas des quidams moyens. Ils se renseignaient. Ils connaissaient des gens qui sont revenus." Le verdict du tribunal devrait être connu vendredi après-midi. Ils encourent jusqu'à dix ans de prison.