Samuel Paty : la mise en examen de la Gardoise surnommée « cicatrice sucrée » requalifiée en complicité d’assassinat terroriste

Priscillia M., une Gardoise surnommée « cicatrice sucrée » sur les réseaux sociaux a été auditionnée une seconde fois dans l’enquête sur l’assassinat de Samuel Paty. Sa mise en examen a été requalifiée en complicité d’assassinat terroriste.

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Elle avait été interpellée en juin dernier à Nîmes, par les policiers de la Sous-direction antiterroriste en charge des investigations, aux côtés de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Très vite ils font le lien entre Priscilla M. une nîmoise de 33 ans et mère de deux enfants, et l’assassinat de Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie décapité devant son lycée de Conflans Sainte-Honorine dans les Yvelines, le 16 octobre 2020. Elle est alors mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Une qualification criminelle qui vient d’être durcie par le juge d’instruction. En effet suite à une seconde audition, le 29 décembre dernier, Priscillia M est à présent poursuivie pour complicité d'assassinat terroriste. Un chef d’inculpation bien plus grave.

Un rôle actif

En effet Priscillia M aurait joué un rôle bien plus actif qu’elle ne le laissait entendre au départ. Grace à son profil « cicatrice sucrée » sur les réseaux sociaux, elle aurait relayé à Abdoullakh Anzarov, la vidéo de haine postée par Brahim C., le père de la collégienne qui déplorait que l'enseignant ait montré en classe des caricatures de Mahomet. 

Selon des informations révélées par Le Figaro, le juge d’instruction estime que Priscillia M. a "renforcé la détermination d'Abdoullakh Anzorov à passer à l'acte criminel", "facilité la localisation de la victime" et lui "a donné les arguments idéologiques pour commettre l'assassinat de Samuel Paty". De plus, elle aurait aussi tenu informé Anzorov, que Samuel Paty n'avait pas reçu de sanction, "illustration de la non-sanction du blasphème".

Une Nîmoise radicalisée

Si Priscillia M reconnaît avoir été indignée par la « discrimination » que représente pour elle la caricature de Mahomet montré aux élèves par Samuel Paty, elle assure n’avoir "à aucun moment cherché à motiver cet acte-là." Convertie à l’Islam depuis le lycée, elle est mariée religieusement à un homme condamné récemment pour un projet d'attentat terroriste à Marseille. 

Selon les enquêteurs, elle aurait eu des contacts avec plusieurs personnes de la mouvance islamiste radicale, qu'elle assure pourtant ne pas connaître. Elle était aussi très proche, entre avril 2020 et juin 2021, de la mère de l'un des assaillants du Bataclan, Foued Mohamed A. qu'elle a rencontrée lors de leurs visites à des proches en prison.

Au moins quinze personnes sont mises en examen dans ce dossier, dont six collégiens, et Brahim C., le père de l'adolescente. Priscillia M. a été laissée libre sous contrôle judiciaire.

Rappel des faits

Samuel Paty, âgé de 47 ans, a été poignardé puis décapité le vendredi 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, à la sortie du collège du Bois-d’Aulne où il enseignait l’histoire-géographie. Il a été attaqué à la suite d'un cours sur la liberté d'expression avec un débat sur la publication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo. 

Son assaillant, Abdoullakh Anzorov, avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir « vengé le prophète », dans un message audio en russe. Le jeune homme de 18 ans, un Russe d'origine tchétchène, avait été abattu peu de temps après par la police. 

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