Après le fort séisme qui a frappé la Turquie, l'aide internationale se mobilise. Des pompiers du Gard et des hommes de la Sécurité civile vont y partir en mission. Les premiers départs sont prévus mercredi matin depuis l'aéroport de Marseille-Provence à Marignane.
Afin d’assister les autorités locales dans l’organisation des secours et le soutien aux populations, la France a décidé d’engager l’ESCRIM, Elément de Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicale. C'est un hôpital modulaire mobile utilisé en cas de catastrophe naturelle ou sanitaire.
Cette unité basée à Nîmes est composée d'hommes de la Sécurité civile et de pompiers du Gard.
Tous se préparent au départ pour la Turquie.
Une phase de reconnaissance logistique
Un détachement va partir mercredi matin en Turquie pour établir une feuille de route et de reconnaissance. Cette unité est baptisée ERE, Elément de Reconnaissance et d’Evaluation.
Il s'agit d'abord de recenser et coordonner les moyens pour la prise en charge des blessés avec les autorités turques. Puis de mettre en place le déploiement de l'ESCRIM sur place. Déterminer son futur lieu d'implantation et préparer les moyens logistiques pour acheminer le fret de l’aéroport jusqu’au lieu d’implantation de l’unité.
Le docteur Isabelle Arnaud, Médecin-chef de cette mission et le Lieutenant-Colonel Jacques Pagès, chef de mission, tous deux du SDIS du Gard, font partie de ce premier détachement.
L'engagement de l'ESCRIM, un hôpital de campagne
Le module de base de l'ESCRIM sera alors envoyé sur place en moins de 48 heures, pour être rapidement opérationnel. Probablement jeudi ou vendredi.
Il correspond à une surface de structure hospitalière d’accueil de près de 2.000 m². Ce module dispose d’un bloc d’accouchement, de deux blocs opératoires, d’un laboratoire, d’une pharmacie, d’un local de stérilisation et d’une unité de réanimation, sans compter les salles d’accueil et de suivi des blessés.
L'ESCRIM, c'est 60 tonnes de matériel pour 240m3, soit une logistique lourde gérée par 85 sauveteurs et pompiers.
Il sera autonome pour 15 jours minimum et pourra assurer, en plus d’autres soins plus légers, 10 à 15 interventions chirurgicales par jour, une fois opérationnel.
La période d’engagement de 15 jours pourra être renouvelée si nécessaire.
Une trentaine de Gardois sur place
85 sauveteurs feront partie, au total, de ce détachement composé de sapeurs-pompiers du Gard et de sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile (UIISC 7 de Brignoles), dont le chef de mission.
Parmi eux, 27 Gardois.
- 1 médecin-chef de mission : Dr Isabelle Arnaud
- 1 chef de détachement « SDIS » : Lt-Colonel Jacques Pages
- 1 chirurgien
- 2 médecins-urgentistes
- 1 pharmacien
- 2 sages-femmes
- 8 infirmières
- 11 logisticiens
Les derniers engagements de l’ESCRIM remontent à la période du Covid, où le module avait été engagé en Guyane (juin 2020) puis à Mayotte (janvier 2021) pour soutenir les structures hospitalières locales.