Séisme en Turquie : fin de mission pour les pompiers du Gard, leur hôpital de campagne en cours de démontage

L’heure du bilan a sonné pour les sapeurs-pompiers du Gard envoyés en Turquie le 12 février, peu après le tremblement de terre qui a fait plusieurs milliers de victimes. Les secouristes démontent l’hôpital de campagne qu’ils avaient installé. Ils sont attendus ce jeudi en France.

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L’heure est au pliage des tentes blanches de l’hôpital modulaire. L’ESCRIM  (l’Elément de Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicale) engagé en Turquie pour participer à la prise en charge médicale des personnes blessées par les tremblements de terre est aujourd’hui fermé. Les 36 sapeurs-pompiers du Gard terminent de ranger le matériel et préparent leurs bagages pour rentrer en France. En charge de la mission, Jacques Pagès est satisfait de l’intervention française en Turquie.

Nous avons rempli tous nos objectifs. Aucun patient n’a été refusé. Nous avons même tourné à plein régime. Jusqu’à 130 patients par jour !

Jacques Pagès

Lieutenant-colonel du SDIS 30

La structure mobile installée à Gölbaşı, à quelques centaines de mètres de l’épicentre du tremblement de terre a pris le relais de l’hôpital voisin qui ne fonctionnait plus. Les médecins français ont soigné pas moins de 1500 patients pendant quatre semaines, principalement des enfants. Les professionnels de santé ont d’abord dispensé des soins de traumatologie puis des soins du quotidien.

Depuis que l’hôpital local a repris ses activités, les consultations de l’unité mobile étaient moins nombreuses, cette aide humanitaire n’a donc pas été prolongée.

L’ESCRIM rentre à Nîmes ce jeudi 9 mars, mais cette mission n’est pas encore terminée. Désormais, il est question du nettoyage et du reconditionnement du matériel. Il faut aussi réparer les unités endommagées par le froid. Les températures négatives (jusqu’à -15°) ont dégradé de nombreux équipements.

Les conditions climatiques ont fortement compliqué la mise en œuvre de l’hôpital. Heureusement, nous avons pu fonctionner normalement. Aujourd’hui, nous devons réparer et réviser tout le matériel car il a souffert.

Jacques Pagès

Lieutenant-colonel du SDIS 30

Enfin, l’ESCRIM devra aussi reconstituer les stocks de pharmacies. Il faudra en tout quatre semaines, pour que l’hôpital de campagne soit de nouveau opérationnel. Mais, en cas d’une nouvelle catastrophe, l’ESCRIM serait prêt à intervenir. Il pourrait en effet compter sur son autre unité modulaire de plus petite taille.

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