Six ans après le décès d'une famille entière dans un incendie en Guadeloupe, les proches des victimes se battent toujours pour connaître la vérité

En 2018, six Gardois meurent brutalement dans un incendie en Guadeloupe. Un non-lieu a été récemment prononcé, mais la famille des victimes a fait appel. Elle espère que la vérité finira par éclater et qu'elle puisse enfin connaître les circonstances de ce drame.

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Après six ans d'enquêtes et d'instruction, un non-lieu a été finalement prononcé. Cette décision est insupportable pour Martine Cancel et les autres membres de la famille des victimes. Le 31 octobre 2018, ils ont tragiquement perdu des filles, un fils, des petits-enfants, un père. Toute une famille gardoise, originaire de Calvisson, a été décimée, intoxiquée au monoxyde de carbone dans un incendie en Guadeloupe, où elle passait ses vacances.

Le temps n'a pas effacé le chagrin de Martine Cancel, mère de deux victimes : "Je n’ai pas oublié. C’est même pire. Tous les jours, ma colère est amplifiée, c'est un poids, un fardeau. Je m’en réveille la nuit." En cause : beaucoup de questions toujours sans réponses. C'est pourquoi elle a décidé de continuer le combat judiciaire et de faire appel. "Il faut qu'on sache."

Une enquête pour homicide involontaire

Au début, les enquêteurs s'étaient penchés sur la piste d'un barbecue mal éteint. Une piste finalement abandonnée. Une enquête pour homicide involontaire était alors ouverte. Pour Martine Cancel, il s'agit peut-être d'un manquement à la sécurité de la maison : "Cette location n’était pas conforme aux normes. S’il y avait eu la moindre alarme, mon gendre qui était patron d’un camping, l’aurait entendu."

Pour Catherine Szwark, l'avocate de Martine Cancel, faire appel suite à l'ordonnance de non-lieu était une évidence. "Si cette instruction a duré si longtemps, c’est qu’il y a quand même des éléments", affirme-t-elle lors de l'hommage rendu ce jeudi 31 octobre au cimetière de Calvisson. "On espère avoir enfin un procès et que les choses soient dites. Et que les personnes responsables puissent être déferrées. Qu’on puisse leur poser des questions. Qu’elles puissent y répondre."

La procédure est en cours. 

Écrit avec Stéphane Haumant.

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