Luc Tangorre comparaît à Nîmes ce jeudi pour l'agression de trois fillettes au Grau-du-Roi. Le multi-récidiviste est déjà connu en Occitanie pour le viol en 1988 de deux touristes américaines durant la féria de Nîmes.
A 60 ans, il vient d'être placé en détention provisoire pour avoir repris contact avec une jeune fille de 14 ans qu'il avait tenté d'agresser sexuellement en 2017 dans le Rhône. Ce n'est qu'un retour en prison de plus pour Luc Tangorre. L'homme plusieurs fois condamné comparaît le 12 septembre pour l'agression de trois fillettes au Grau-du-Roi en 2014.
Premier procès en 1983 pour 4 viols à Marseille
En 1983, le premier procès de Luc Tangorre suscite un vif intérêt médiatique. Il porte sur les agissements de l'accusé, alors étudiant en sport à Marseille. L'homme avait toujours nié les faits qui lui étaient reprochés, criant à l'erreur judiciaire après sa condamnation à 15 ans de prison pour quatre viols, une tentative et six attentats à la pudeur commis dans les quartiers Sud de Marseille entre 1979 et 1981.
Libéré et célèbre grâce à la thèse de l'erreur judiciaire
Une partie de la presse et un comité de soutien avaient alors pris la défense de ce "coupable à tout prix", comme l'avait désigné la chercheuse du CNRS Gisèle Tichané dans un livre paru sur l'affaire. Suite à cette mobilisation, Luc Tangorre avait obtenu une grâce partielle présidentielle de François Mitterrand en 1987.
Un multi récidiviste qui sévit dans le Gard depuis plus de 30 ans
Alors qu'il était en liberté depuis quelques mois, Luc Tangorre avait récidivé en violant deux touristes américaines lors du week-end de la Feria de Nîmes à la Pentecôte 1988. En 1992, il sera condamné pour ces faits à 18 ans de prison et mis en liberté conditionnelle 8 ans plus tard.
En 2014, Luc Tangorre est de nouveau soupçonné. Cette fois il s'agit de l'agression sexuelle sur trois fillettes au Grau-du-Roi. C'est cette affaire qui sera jugée le 12 septembre à Nîmes.
Mais entre temps, en 2017, Luc Tangorre s'en prend à une jeune fille de 14 ans à Saint-Martin-en-Haut, dans le Rhône. Mis en examen pour tentative d'agression sexuelle, il était sous contrôle judiciaire depuis août 2018 lorsqu'il a recroisé sa victime, en décembre 2018 et juin 2019 alors qu'il avait interdiction d'entrer en contact avec l'adolescente.
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