L'annonce de la suppression de 95 postes à l’Office National des Forêts (ONF) inquiète l’association des Communes et Collectivités forestières du Gard. La réduction des effectifs pourrait concerner des agents de surveillance et de prévention des incendies.
L’annonce de ces suppressions a provoqué une onde de choc au sein des élus de l'association des Communes et Collectivités forestières du Gard. L'association craint que ces réductions de personnel aient des conséquences directes sur la sécurité et la préservation des massifs forestiers du Gard. Le département a été épargné par des incendies majeurs ces dernières années, alors les élus redoutent que, dans une logique de rentabilité, les moyens alloués à la prévention soient réduits.
La suppression de ces postes serait dangereuse pour les massifs méditerranéens.
Cédric CLEMENTEPrésident de l’association des Communes et Collectivités forestières du Gard
Enjeux climatiques
Les enjeux climatiques rendent les forêts méditerranéennes de plus en plus vulnérables. Les tempêtes, les sécheresses et les incendies se multiplient. Un récent rapport de la Cour des comptes préconise de renforcer les moyens de l'ONF afin de répondre aux défis environnementaux à venir. Dans le rapport, il est question d’augmenter les financements et d'inverser la réduction de la masse salariale observée entre 2000 et 2020.
Pour l’association des Communes et Collectivités forestières du Gard, cette coupe budgétaire, prévue dans le budget 2025, n’est pas une surprise. Cédric Clemente, président de l'association, dénonce une approche comptable qui néglige la valeur écologique des forêts.
La forêt publique française va droit dans le mur alors qu’elle est une solution à la lutte contre le changement climatique.
Cédric CLEMENTEprésident de l’association des Communes et Collectivités forestières du Gard
En 2023, l’ONF disposait d’un budget de plus de 900 millions d’euros et employait 8 043 agents. Chargée de la gestion de 25 % de la surface forestière de la France métropolitaine, elle commercialise également 40 % des volumes de bois produits dans le pays.