Tauromachie : plusieurs annulations de Férias de Pentecôte pour cause de Covid-19

Va-t-on vers les annulations des traditionnelles Férias de Pentecôte dans les arènes de la région Occitanie ? Dans le Gard en tout cas, Caissargues vient de jeter la muleta à terre. Même chose pour Nîmes même si quelques animations sont prévues

C'est d'abord la Ville de Caissargues (Gard) qui a annoncé ce mardi 13 avril l'annulation de sa Féria de Pentecôte, prévue initialement du 21 au 24 mai prochain. L'événement était organisé avec le club taurin local Lou Saquetoun.

En cause bien évidemment, la pandémie actuelle de Covid-19, la nécessité de prévoir des précautions sanitaires pour les participants, le risque de voir les différentes corridas et courses se dérouler à huis-clos sans public...et donc aussi de se priver de recettes non-négligeables. Le tout suspendu à une hypothétique autorisation d'évènement par la Préfecture.

Rendez-vous à minima à Nîmes 

Nîmes , de son côté, annule sa traditionnelle Féria  même si la ville prévoit néanmoins de maintenir quelques animations et 2 spectacles taurins les 22 et 23 mai. Il faut dire que depuis ce mardi l'annulation était fortement envisagée . Le maire Jean-Paul Fournier (LR) se déclarait pessimiste au micro de nos confrères de France Bleu Gard-Lozère mardi lors de la venue du directeur du Tour de France cycliste Christian Prudhomme :

J'ai un peu peur qu'on soit trop près, fin mai. On ne sera pas complètement sortis des restrictions sanitaires. Franchement, j'y crois pas beaucoup. On proposera autre chose, sûrement, mais la Féria de Pentecôte n'aura pas lieu, à mon avis.

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes au micro de France Bleu Gard-Lozère

 

Déjà annulée en 2020

L'an passé déjà, l'édition 2020 de cette Féria de Pentecôte nîmoise avait dû être annulée, de manière contrainte malgré la sortie de confinement du début mai. Les risques de reprise et de prolifération du coronavirus restaient inquiétantes, et les conditions de respect des précautions sanitaires pas suffisantes aux yeux des autorités. L'événement avait été remplacé en quelques sortes par une féria version 2.0, avec des diffusions de grandes corridas passées dans ces arènes de Nîmes et des bodégas virtuelles sur les réseaux sociaux.

Tout ceci au grand dam des afficionados, des fêtards, mais aussi des commerçants nîmois qui avaient vu une part importante de rentrées financières rentrer en quelque sorte au toril. 

Evidemment si on pouvait la faire dans de bonnes conditions, ce serait une bonne chose. Mais on préfère ne pas ouvrir du tout plutôt que d'ouvrir à moitié. Surtout quand comme moi, on n'a pas de terrasse extérieure.

Un restaurateur nîmois

A la Féria des vendanges, en septembre dernier, les conditions d'ouverture avaient été strictes : interdiction de consommer debout, limitation du nombre de personnes, distanciations à respecter et horaires d'ouverture s'arrêtant à minuit.

L'annuler, ce serait le deuxième drame économique consécutif après l'annulation de celle de l'an passé à la même période. La Féria de Pentecôte, c'est 4 à 5 fois notre chiffre d'affaires habituel. Pour redémarrer l'activité cela aurait été une bonne chose, mais je comprends la difficulté face à l'épidémie. Une féria sans restaurant de toutes façons ce n'est pas possible.

Un restaurateur nîmois

En 2019, la 67ème édition de la Féria avait attiré près d' 1,137 millions de visiteurs entre corridas, manifestations diverses et bodégas. 

 

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