La Cour d'assises spéciale de Paris a condamné cette "revenante" de 32 ans pour association de malfaiteurs terroriste après cinq heures de délibéré. Le parquet avait requis quatorze ans de réclusion.
Douha M., une jeune femme originaire de Nîmes était jugée depuis lundi pour pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) par la Cour d'assises spécialement composée et chargée des affaires de terrorisme pour deux séjours en Syrie entre 2013 et 2017. Elle a a été condamnée 12 ans de réclusion criminelle. Peine assortie de sûreté des deux tiers.
"Le président a pris la peine de lui expliquer calmement les raisons de cette condamnation.
Douha M. est dans une position de reconnaissance. Elle a accepté la condamnation sur le fond et sur la forme.
Joseph HazanAvocat de la défense
"Elle ne fera pas appel", précise son avocat Me Joseph Hazan, joint au téléphone par France 3 Occitanie.
Elève brillante
Durant le procès la cour a étudié le parcours atypique de la trentenaire née à Nîmes. Elève brillante, elle avait décroché un bac scientifique avec mention. Après avoir raté sa première année de médecine, elle avait poursuivi des études de sage-femme.
Radicalisation éclair
En 2012, elle s'était radicalisée en quelques semaines en regardant des vidéos sur internet. Elle avait alors commencé à porter le voile et arrêté ses études en quatrième année car "incompatibles avec sa religion". Elle effectuera plusieurs séjours en Irak et en Syrie où elle aidera plusieurs dizaines de femmes à accoucher avant d'être arrêtée et expulsée en France.
Lionceaux du califat
Des actes "hautement symboliques", selon l’acte d’accusation consulté par Le Parisien, puisqu’elle permettait ainsi de donner la vie aux «lionceaux du califat», appelés plus tard à se battre pour Allah. Ce qu'elle a contesté.
Tentative d'évasion de Fresnes
Douha M. tentera ensuite de s'évader de la prison de Fresnes en novembre 2021 après avoir creusé durant des semaines, le mur de sa cellule à la cuiller. Elle sera rattrapée avoir franchi le premier mur d'enceinte de la prison. Elle doit être jugée dans le courant de l'année pour cette tentative d'évasion.