La préfecture du Gard coordonnait une vaste opération de contrôle routier, ce vendredi 10 novembre 2023. Une action de prévention qui intervient alors qu'une 50e victime d'accident de la route est à déplorer depuis la nuit de jeudi à vendredi.
Une vaste opération de contrôle de police et de gendarmerie a eu lieu ce vendredi 10 novembre 2023 dans le Gard. Une dizaine de points de contrôle ont été répartis dans le département pour mesurer la vitesse des automobilistes.
Depuis le début de l'année, 3000 permis ont déjà été suspendus dans le Gard.
La vitesse, première cause de mortalité
Ces dernières années, les accidents de la route et l'insécurité routière sont en hausse selon la préfecture. Grégoire Pierre-Dessaux, directeur de cabinet du préfet du Gard explique que les accidents dans le département sont généralement liés à la vitesse, mais aussi à l'usage de stupéfiants ou à la prise d'alcool au volant.
Pendant leur opération de contrôle, les forces de l'ordre ont d'ailleurs enregistré une dizaine d'excès de vitesse, dont celui d'un automobiliste pris à 140 km/h sur une route limitée normalement à 80.
"Le jour diminue donc il y a une visibilité qui est moindre."
Grégoire Pierre-Dessaux
D'autres facteurs, plus saisonniers, viennent aussi se rajouter à ces causes premières : "on arrive dans l'hiver, le jour diminue, donc il y a une visibilité qui est moindre. Les routes sont également plus humides et il fait plus froid", ce qui rend la voirie glissante, indique le directeur de cabinet.
50 décès depuis le début de l'année
Au total, la préfecture fait état de 50 décès survenus sur les routes depuis début 2023. "La situation impacte les usagers les plus vulnérables, comme les piétons, les vélos et les motos... On l'a malheureusement constaté cette nuit avec notre 50e mort ici, sur la nationale 106, où un piéton a été fauché mortellement par un véhicule", rapporte Grégoire Pierre-Dessaux.
Un chiffre pour l'instant inférieur à celui de 2022, année au cours de laquelle 59 personnes ont perdu la vie sur les routes du Gard, mais qui reste alarmant. Le représentant de la préfecture l'affirme : "si le nombre de tués se maintient sur ce point-là, on a 10 % d'accidents en plus et 10 % de blessés en plus."