Le procès de François B. a débuté ce mardi 30 janvier à Nîmes. L'enseignant est jugé pour une série de viols et d'agressions sexuelles sur plusieurs enfants de maternelle. Il avait été interpellé le jour de la rentrée scolaire.
C'est "Monsieur tout le monde". Chemise bleu ciel, blouson bleu marine, François B., papy aux lunettes fines et aux cheveux gris s'assoit devant ses avocats. L'ancien professeur des écoles comparaît libre pour une série de viols et d'agressions sur des enfants de maternelle en 2016 à Caveirac, près de Nîmes. Il a été libéré après 30 mois de détention. Les parties civiles ont tenu à un procès public. Il n'y aura pas de huis clos pour juger l'homme aujourd'hui âgé de 65 ans, soupçonné de viols et d'agressions sexuelles sur ses anciens élèves.
Larmes
Attouchements, viols, les enfants raconteront à leurs parents puis aux enquêteurs que le maître leur a touché le sexe et les fesses. D'autres rapporteront des viols digitaux et que le maître montrait son "zizi en classe". La lecture des faits reprochés à l'accusé est difficilement soutenable. Sur les bancs des parties civiles, les parents des anciens élèves, les yeux rougis, pleurent en silence.
Jeux sexuels lors de la sieste
Angoisse, cauchemars, changement de comportement de leurs enfants, les premiers parents à avoir porté plainte l'ont fait après avoir remarqué que leur enfant ne voulait plus retourner en classe l'après-midi au moment de la sieste à l'école maternelle. Les "jeux sexuels" imposés par François B. avaient lieu à ce moment-là.
Arrêté le jour de la rentrée des classes
Après son arrestation, le jour de la rentrée des classes en septembre 2017, une enfant avait réagi en disant à ses parents : "c'est bien fait pour lui parce qu'il a soulevé ma robe et il a touché ma foufoune". Lors de son interpellation, les enquêteurs ont saisi son matériel informatique. Il contenait plus de 2000 images dont beaucoup à caractère pédopornographique de défloration de mineurs, d'incestes...
Il nie les viols et atteintes sexuelles
L'accusé a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Interrogé rapidement à l'audience, il continue à nier les crimes de viols pour lesquels il encourt 20 ans de réclusion. Il reconnaît la consultation de sites à caractère sexuel, mais pas pédophiles et déclare : "Tout ce qui m'est reproché est matériellement impossible, il suffit de se rendre sur place pour le constater".
Le verdict sera rendu le 5 février 2024.