Depuis le 1er septembre, les seniors de plus de 70 ans et les personnes lourdement handicapées bénéficient de la gratuité des transports à Nîmes. Une avancée saluée par les bénéficiaires, mais qui laisse d’autres usagers, comme les étudiants, sur le bord du chemin.
Depuis le 1er septembre, la Métropole de Nîmes permet aux seniors de plus de 70 ans et aux personnes lourdement handicapées de voyager sans frais dans tout le réseau urbain. Une mesure qui fait des heureux, comme Jacqueline, 71 ans, qui souligne l'impact positif sur son budget : "Avant, je payais un abonnement à 90 euros par an, donc c’est une belle économie !"
Cette nouvelle disposition a déjà attiré plus de 7000 seniors qui ont activé leur pass gratuit, confirmant l’intérêt de cette initiative. Cependant, si cette mesure fait le bonheur des aînés, elle suscite aussi des frustrations chez d'autres usagers, notamment les jeunes. Greg, étudiant en architecture, explique que ses dépenses de transport s'élèvent à environ 50 euros par mois. Pour lui, la gratuité des transports aurait un impact significatif sur son budget : "Avec les études, le loyer, et tout le reste, la gratuité changerait tout".
Les Nîmois veulent suivre l'exemple montpelliérain
Contrairement à Montpellier, où la gratuité des transports est effective pour tous les habitants depuis décembre 2023, Nîmes n’envisage pas d’élargir cette mesure à l’ensemble de sa population. Claude de Girardi, élue aux transports urbains de la Métropole de Nîmes, met en avant la nécessité de maintenir des recettes commerciales pour financer les investissements nécessaires : "Nous devons investir près de 9 millions d’euros par an dans notre réseau. Supprimer complètement les revenus des tickets et abonnements, qui s'élèvent à environ 7 millions d’euros par an, n'est tout simplement pas envisageable".
Le coût de cette mesure de gratuité ciblée pour les seniors et les personnes handicapées a été estimé à 400 000 euros par an, un montant déjà conséquent pour les finances de la Métropole. Néanmoins, la Ville de Nîmes continue de privilégier une politique d’investissements dans son réseau, plutôt que de suivre l’exemple montpelliérain de gratuité généralisée.
Pour l’heure, cette mesure est perçue comme un premier pas vers une meilleure accessibilité des transports, mais elle laisse sur le côté une partie de la population, notamment les étudiants et les jeunes actifs, qui continuent à espérer une extension de la gratuité à tous.