VIDÉO. Menace sur la précieuse main-d’œuvre étrangère, le monde agricole inquiet : "ici, 95% des saisonniers viennent d'ailleurs"

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À Générac dans le Gard, l'emploi de saisonniers étrangers est vital pour l'activité des maraichers. ©Laurent Beaumel - Enrique Garibaldi

Alors qu'un nouveau gouvernement se profile, une partie du monde agricole s'inquiète du sort que pourrait réserver le Rassemblement national à la main-d’œuvre étrangère. France 3 Occitanie s'est rendue chez un maraîcher du Gard. Chaque été depuis trente ans, il fait travailler des étrangers, seuls à répondre à l'appel de ces métiers difficiles.

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Les cagettes défilent sur les tapis roulants. Pour approvisionner et conditionner les fruits, beaucoup de mains de travailleuses, et même de travailleuses étrangères pour la grande majorité. Le maraîcher "Domaine des coteaux" dans le Gard a recours, chaque été depuis trente ans, à une main-d’œuvre non française.

Sur les lignes de conditionnement, elles sont 60 % à venir d'ailleurs. "On embauche des Portugaises, Espagnoles, Polonaises, Boliviennes et Marocaines...", explique Éléonore Cano, responsable d'une chaîne de production l'été et professeur de français l'hiver. Ces travailleuses sont les seules à accepter les contrats.

Métiers physiques

L'entreprise emploie 400 saisonniers et peine à recruter dans la région. "Chez les travailleurs locaux, il y a un trop fort taux d'absentéisme. J'en ai connu qui venait un jour, deux jours, même trois heures, et ils ne revenaient plus, sans prévenir, déplore Habiba Ben Mohamed, assistante de la responsable. D'autres nous disent que c'est trop physique."

Pour la cueillette des fruits, la proportion de travailleurs étrangers est encore plus importante. "Dans les vergers, c’est presque 95% de main-d’œuvre étrangère", détaille Nathalie Bonet, la patronne des Domaines des coteaux.

Contrats plus chers

Et ces emplois semblent être une chance à en écouter Maria Celinda Pina, équatorienne naturalisée espagnole : "On vient ici car on nous traite bien et le travail est doux", sourit la saisonnière. 

La cheffe de l'exploitation passe via l'Office français de l'Immigration et de l'intégration pour trouver des travailleurs. "Ce sont des contrats qui nous coûtent plus cher mais nous sommes obligés, détaille Nathalie Bonnet. L'entreprise paie une taxe de 55% sur ces contrats.

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