Avec la hausse des coûts de l'électricité, ce sont surtout les petites entreprises qui sont en difficulté. Dans ce pressing blanchisserie de Pont-Saint-Esprit, la chef d'entreprise a pris de plein fouet la hausse sévère du prix du mégawatt/heure proposé par son fournisseur. Elle a sauvé de justesse son affaire.
Les machines de son pressing ont bien failli s’arrêter. Il y a 4 ans, la chef d’entreprise s’engage avec un fournisseur 3 fois moins cher qu’EDF, jusqu'à la fin du contrat où elle se fait une belle frayeur.
Vue la situation économique et les hausses d’énergie, notre facture allait passer de 57 euros le megawtth à 550 euros, c'est ce qui se négocie à peu près à l'heure actuelle. Notre facture allait être multipliée par 10 !
Laure Alauzen, gérante de Lyla Pressing.
Avec une telle hausse, la commerçante se voit faire faillite en deux mois. Elle se rapproche alors de la Chambre de Commerce et d' Industrie du Gard qui la met en relation avec une conseillère.
"C’est à ce moment qu’elle me dirige vers Priscille qui est spécialisé en énergie à la CCI et qui m’a informée que j’avais droit de retourner chez EDF en tarif réglementé et, de ce fait, d'être protégée par le bouclier tarifaire proposé par l’Etat", explique Laure Alauzen, gérante de Lyla Pressing.
La facture d’électricité n’est plus multipliée par 10 mais par 3.
Des solutions
Le cas de cette commerçante ne fait pas exception, loin de là. Ces derniers mois, cette conseillère de la CCI voit la liste des entreprises inquiètes s’allonger.
"On est sollicité par pas mal d’entreprises, de gros consommateurs d’énergie, artisans, commerçants. Il y a toujours le plan de résilience qui a été prolongé, avec les aides de l’état pour les gros consommateurs, mais pour les petites entreprises il y a aussi des solutions, il ne faut pas hésiter à appeler les CCI ou les chambres de métiers", témoigne Perrine Berard, conseillère CCI - Antenne de Bagnols-sur-Cèze.
Tirée d’affaire, c’est l’esprit plus léger que la chef d’entreprise va continuer à faire tourner ses machines tous les jours, comme depuis 19 ans.