La Cour d'Appel de Nîmes a condamné ce jeudi Gilbert Baumet à 6 mois de prison ferme pour favoritisme. La justice reproche à l'ancien maire de Pont-Saint-Esprit d'avoir signé deux contrats sans appel d'offres.
Voilà l'épilogue d'une longue bataille judiciaire pour l'une des affaires mettant en cause Gilbert Baumet.
La cour confirme l'arrêt prononcé en 2019 que l'homme politique gardois en retraite avait contesté devant la Cour de Cassation. Celle-ci lui avait donné raison, estimant que la peine n'avait pas été suffisamment motivée.
6 mois de prison ferme
C'est Roger Castillon, son successeur à la mairie de Pont-Saint-Esprit et opposant de longue date, qui avait porté plainte après avoir constaté des exercices budgétaires déficitaires, quatre années de suite entre 2005 et 2008.
En première instance, Gilbert Baumet avait été condamné à quatre mois de prison en 2017, 10 ans après les faits.
Alors maire, il avait signé un premier contrat avec un organisateur de spectacles sans faire jouer la concurrence. Montant : un peu plus de 550.000 euros, avec la société Pleins Feux.
Pas d'appel d'offres non plus pour une étude d'un coût de 151.000 euros sur la gestion des déchets par la ville réalisée par le cabinet d'audit Ernst & Young.
Idem avec la société d'affichage JC Decaux pour environ 62.000 euros.
Un ex-ministre aux appartenances politiques diverses
Aujourd'hui âgé de 78 ans, Gilbert Baumet a été maire de Pont-Saint-Esprit de 1971 à 2011, mais également ministre socialiste délégué au Commerce et à l'Artisanat dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy de 1992 à 1993.
Il a aussi exercé les mandats de président du conseil général du Gard, député et sénateur, et membre de différents partis politiques de tendances différentes : PS puis DVG, MDR, RDE, DVD, UMP et PR.