Françoise Dumas, députée LREM, vient d'écrire à Julien Denormandie, ministre de l'agriculture, pour l'alerter sur la situation des agriculteurs et éleveurs de la Camargue en manque d'eau douce, et pour demander un plan d’accompagnement de la part de l'État.
Le vin, le riz et toute une économie menacés par le manque d'eau douce en Camargue. La députée du Gard Françoise Dumas tire la sonnette d'alarme et interpelle le ministre de l'agriculture, Julien Denormandie sur le manque d'eau douce qui pourrait tuer plusieurs filières agricoles dans la région. La députée demande à l'Etat un plan d'action pour y remédier.
"Les défis à relever pour l’agriculture en Camargue ont besoin d’être pris en compte financièrement par la Politique agricole commune, au moment où la France assure la présidence de l’Union européenne.
Françoise DumasDéputée, 1ère circonscription du Gard
Tandis que la gestion de l’eau appelle toujours plus de concertation et de coordination de la part de l’État, pour que la réglementation s’adapte aux spécificités du territoire camarguais".
Des milliers d'hectares de rizières perdus
"Les riziculteurs ont perdu plusieurs milliers d’hectares depuis une dizaine d’années. L’ambition est de garantir une surface stabilisée à 15/16 000 hectares. Ils doivent aussi s’adapter à l'évolution de la réglementation de l'usage des produits phytosanitaires", souligne la députée gardoise.
L'avenir menacé
Pour les agriculteurs et les éleveurs, l'enjeu est vital. "C'est leur avenir qui est en question. Les éleveurs de taureaux et de chevaux représentent 64 manades entretenant 11 000 ha de terres, leur viabilité est indissociable des activités culturelles, sportives et touristiques. L’eau est aussi pour eux un préalable indispensable", ajoute l'élue.
Les vignerons de l’estuaire du Rhône ont pour leur part perdu plusieurs centaines d’hectares à cause de la salinisation des sols, conclut Françoise Dumas, interrogée par nos confrères de France Bleu.