La cour d'assises de l'Isère a condamné Nordahl Lelandais à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de 22 ans pour le meurtre de Maëlys et les agressions sexuelles sur ses deux petites cousines. Leurs parents, domiciliés dans le Gard, sont soulagés après trois semaines d'un procès éprouvant.
Après plus de six heures de délibéré, les jurés de la cour d'assises de l'Isère ont condamné Nordahl Lelandais à la peine maximale pour son crime, conformément aux réquisitions de l'avocat général : la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté.
"Mes clients sont soulagés que ce procès soit terminé", explique Caroline Rémond, avocate des deux familles des petites cousines de Nordahl Lelandais, parties civiles dans cette affaire.
Les parents sont satisfaits du verdict. Ces trois semaines de procès ont été très éprouvantes pour eux. ils sont soulagés que ce soit terminé.
Caroline Rémond avocate des familles des petites cousines de Nordahl Lelandais.
Dans sa plaidoirie, l'avocate avait insisté sur le fait que, pour elle, l'accusé est un pédophile, un prédateur sexuel qui n'avoue que lorsqu'il est acculé par des preuves irréfutables.
Des agressions sexuelles découvertes lors de l'enquête
C'est au cours de l'enquête sur la disparition puis le meurtre de la petite Maëlys que les enquêteurs ont découvert des vidéos dans le téléphone de Lelandais, prouvant qu'il avait agressé sexuellement ses deux petites cousines, à peine âgées de 4 et 6 ans, dans leur sommeil, lors d'un séjour familial. Peu de temps avant l'enlèvement et le meurtre de Maëlys.
Les parents des fillettes, atterrés par cette découverte, se sont portés partie civile au procès de Lelandais. Ils n'ont expliqué ce qu'il s'était passé à leurs filles que quelques jours avant le début du procès.
"Je m'inquiète pour ces fillettes. Depuis trois semaines, elles savent ce qui leur est arrivé. Avec leurs familles, elles sont obligées de vivre avec ça. Je crains qu'elles aient une bombe à retardement en elles", s'est émue l'avocate de leurs parents, Caroline Rémond, "les parents se sentent démunis et trahis par leur cousin. Ils vont vivre avec ça aussi."
Dans leur souffrance, après trois semaines éprouvantes, ils ont une petite satisfaction supplémentaire : l'accusé a annoncé qu'il ne ferait pas appel de ce verdict qui le condamne à la peine maximale, comme il en a le droit. Les familles des victimes n'auront donc pas à revivre un procès en appel.