Le 26 avril dernier, deux collégiens de 13 ans et demi ont été présentés à un juge d'instruction pour viol en réunion sur l'un de leurs camarades de classe. Le directeur du collège Saint-Joseph a été suspendu pour avoir dénoncé les faits, mais sans respecter la procédure en vigueur.
Ce mercredi à 17h, des parents et des enseignants du collège Saint-Joseph à Saint-Ambroix dans le Gard se sont rassemblés devant la mairie pour soutenir le directeur Paul Gobillot, dernièrement suspendu après une affaire de viol entre élèves.
En mars dernier, deux collégiens de 13 ans et demi sont suspectés d'avoir violé l'un de leurs camarades lors d'un voyage scolaire à Malte.
Les trois garçons étaient dans la même chambre. Le premier aurait violé puis tabassé la victime, pendant que l'autre filmait avec son téléphone portable. La vidéo aurait été ensuite diffusée sur le réseau social Snapchat.
Au courant des faits un mois plus tard, le directeur de l'établissement privé catholique a accompagné la famille de la victime à la gendarmerie, alors qu'il aurait dû suivre une procédure particulière.
"Il aurait dû d'abord prévenir le procureur par une fiche signalement, puis prévenir l'éducation nationale et enfin prévenir son autorité de tutelle", explique le directeur diocésain, Jérôme Martine.
Le directeur de l'établissement a été suspendu à titre conservatoire avec maintien de salaire. Une sanction trop lourde pour les parents d'élèves et les enseignants qui se rassemblent ce mercredi.
Ils décrivent un directeur toujours à l'écoute, qui travaille dans l'enseignement depuis 28 ans.
Deux élèves mis en examen
Pour le moment l'enquête concernant le viol et l'agression est en cours. Les deux élèves de 4e ont été mis en examen pour viol en réunion, violence et harcèlement moral et ont fait l'objet d'une mesure d'éloignement.
Si les faits de viol en réunion sont retenus, les deux adolescents encourent une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement.