L'ambroisie et le datura, ces deux espèces végétales particulièrement envahissantes inquiètent les agriculteurs gersois. Elles se répandent de façon agressive dans les cultures de tournesol.
C'est un sujet préoccupant pour les acteurs du monde agricole de Condom (Gers) :
la prolifération de l'ambroisie et du datura, deux espèces végétales très agressives dans leurs cultures de plantes oléagineuses et de céréales.
L'ambroisie
C'est une plante originaire d'Amérique du nord capable de se développer rapidement dans des milieux très divers comme les cultures agricoles ou bordures de routes.
Cette graminée, dont les pollens sont émis à la fin de l'été, provoque de violentes réactions allergiques chez les personnes sensibles aux crises d'asthme, aux rhinites.Elle prolifère dans les champs de tournesol jusqu'à étouffer presque totalement la plante indigène.
La parcelle de tournesol est irrécupérable.
L'ambroisie
•
© JL Pigneux /FTV
Le datura
Une plante aux grandes feuilles vert foncé aux bords dentés et aux belles fleurs blanches dressées en forme d'entonnoir, peut atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur.C'est une espèce également très invasive et redoutable par sa toxicité.
Bien connue comme poison, elle provoque la mort des abeilles qui la butinent ou des herbivores imprudents.
Un agriculteur gersois a perdu deux chevaux ayant ingérés du datura.
Les apiculteurs sont très inquiets, la présence de ces plantes parmi les tournesols diminue la production de miel dans les ruches et augmente la mortalité des abeilles.
En concurrence avec les autres espèces autochtones, elles sont donc toutes les deux une menace pour la biodiversité, les récoltes, la santé animale et végétale.
Les pertes de rendement dans certaines cultures condamnent à plus ou moins long terme la production du tournesol.
Comment lutter contre ce fléau ?
Une fois qu’un pied d’ambroisie est observé, il faut rapidement l’éliminer car il est difficile de l’éradiquer une fois qu’il est installé. La recommandation est la même pour le datura.L'arracher et le placer dans un sac poubelle pour éviter que ces graines ne se dispersent et le jeter.
La vigilance de tous est requise.
Odile Debacker et Jean-Luc Pigneux se sont rendus à Condom à la rencontre des agriculteurs et apiculteurs.