Conséquence de "conditions climatiques extrêmes", de "moissons catastrophiques" et de cours mondiaux historiquement bas, les acteurs de la filière céréales du département du Gers tirent le signal d'alarme et en appellent à la solidarité nationale.
Il n'y a plus de saisons pour les moissons dans le Gers.
Des "conditions climatiques extrêmes"
L'automne dernier trop précocement et trop abondamment pluvieux y a gorgé les sols d'eau et n'a pas permis une bonne levée des semis sur lesquels s'est invitée une première sécheresse au mois de mars, avant un printemps de nouveau humide puis un été très sec."On a eu tous les extrêmes lors de cette campagne 2020 !", résume Christian Cardona, le président de la FDSEA du Gers, lui-même céréalier à Mauroux.
Les coopératives céréalières accusent en conséquence des récoltes de blé ou d'orge en baisse de 40 à 50 % par rapport à l'an dernier, selon Alain de Scoraille, responsable "Grandes Cultures" à la Chambre d'Agriculture du Gers.
Et si le rendement a fortement baissé, la qualité n'est pas non plus au rendez-vous. Au point qu'une partie du blé dur habituellement destiné à la fabrication de pâtes servira à l'alimentation animale. Les pluies d'avant la moisson n'ont rien arrangé. "Dans mon exploitation, j'accuse une perte de 40.000 euros rien que sur le blé et l'orge", témoigne Alain de Scoraille.L'an dernier, j'ai fait ma meilleure récolte du siècle. Cette année c'est la pire.