Le 26 mars 2018, un jeune homme de 19 ans, grièvement blessé sur son lieu de travail près de Condom, dans le Gers, a dû attendre près de quatre heures avant d'atteindre les urgences de Toulouse. Un exemple dramatique qui soulève la question de la permanence des soins en milieu rural...
Y a-t-il des citoyens de seconde zone en France ? Des usagers privés de soins d'urgence parce qu'habitant trop loin d'une grande ville ?
Les époux Bridard le pensent.
Le 26 mars dernier, leur fils de 19 ans, Antonin, se blesse grièvement sur son lieu de travail. Sa main est tranchée par une scie circulaire. Cela se passe à Beaumont, à 9 kilomètres de Condom, dans le département du Gers. Une commune où le SMUR, l'équipe mobile de secours, a été fermé, en 2017, par décision de l'Agence régionale de santé.
Antonin a atterri aux urgences de Toulouse, à 12 h, ce jour-là. Près de quatre heures après l'accident.
Un dysfonctionnement de plus ? Pas seulement. Car Antonin, ébéniste de profession, ne pourra plus utiliser sa main comme avant. Le délai, trop important, entre la blessure et l'intervention médicale, a certes permis de greffer la main mais la nécrose s'était déjà installée et le jeune homme a perdu l'usage de trois doigts dont son pouce.
Ce drmatique accident pose la question des soins d'urgence en milieu rural. Peut-on, en France, en 2018, admettre une inégalité de territoire, en matière de santé notamment ?
Voir le reportage de Christine Ravier et Frédéric Desse, de France 3 Occitanie :