Ecole à la maison : la justice autorise l'enseignement à domicile, dans le Gers, d'une fillette de 3 ans contre l'avis de l'académie

Le tribunal administratif suspend le refus de l'académie de Toulouse (Haute-Garonne) d'autoriser à Marie-Thérèse, 3 ans, l'enseignement chez ses parents dans le Gers. La fillette ne prendra donc pas le chemin de l'école maternelle à la rentrée.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La nouvelle suscite énormément d'espoir chez les familles souhaitant l'enseignement de leurs enfants à la maison. Jeudi 4 août, le Tribunal administratif de Toulouse a suspendu le refus de l'académie de Toulouse (Haute-Garonne) de permettre à Marie-Thérèse 3 ans de rester chez elle, à Saint-Clar dans le Gers, afin de bénéficier de l'instruction à domicile dispensée par ses parents.

"Cette famille veut suivre une pédagogie Montessori axée sur les penchants de leurs enfants, notamment en termes de rythme, explique leur avocat, Maître Antoine Fouret. Initialement, ce choix fut guidé par un déménagement en cours d'année scolaire qui rendait difficile une acclimatation à une nouvelle école. Il s'agit d'une solution d'urgence devenue pérenne et non du fruit d'une position dogmatique" assure-t-il.

L’entrée en vigueur de la loi datant du 24 août 2021, dite “loi séparatisme”, modifie drastiquement l’instruction à domicile. Pour bénéficier de l’IEF, seuls quelques critères sont désormais requis : l’état de santé de l’enfant, une situation de handicap, l’itinérance de toute la famille, l'éloignement géographique de tout établissement scolaire public, la pratique d’activités sportives ou artistiques intenses, et "la situation propre à l’enfant motivant le projet éducatif".

Un projet éducatif sérieux

Pour justifier sa décision, le juge s'est notamment référé à ce dernier point issu du 4° de l'article L. 131-5 du code de l’éducation.

"Le Tribunal administratif a constaté qu’en l’espèce, un projet éducatif sérieux était présenté et que ce projet était qualitatif, notamment en ce qu’il avait été appliqué à son grand frère l’an passé, lequel avait fait l’objet d’un contrôle positif du Rectorat, estime Me Fouret. Il a donc validé l’interprétation du droit consistant à considérer qu’un projet éducatif adapté est suffisant pour obtenir l’autorisation, indépendamment de toute impossibilité de scolarisation." D'autres familles d'Occitanie ont avancé cet argument ces derniers jours devant le Tribunal administratif de Toulouse avec moins de réussite. Cinq autres parents de la région toulousaine, dont l'audience s'est tenue le 2 août, ont été déboutés de leurs demandes. (Une famille en audience le 27 juillet a obtenu une autorisation pour vice de forme).

Ta Toulouse 4 Aout 1 by France 3 Tarn on Scribd

L'ordonnance concernant la situation de Marie-Thérèse pourrait en conséquence faire jurisprudence. Sa famille est "soulagée et ravie de cette décision". Le Rectorat de Toulouse peut se pourvoir en cassation. Même dans ce cas, à la rentrée, Marie-Thérèse ne rejoindra pas les bancs de l'école maternelle de sa commune. Elle sera chez elle, aux côtés de ses parents et de ses cinq frères et sœurs.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information