Grève des éboueurs : "avec cette réforme, on veut les tuer", à Auch la colère monte

Depuis deux semaines, les éboueurs de l'agglomération auscitaine (Gers) sont en grève. Le ramassage des déchets n'est plus assuré. Tout comme à Paris, ils souhaitent que le gouvernement reconnaisse enfin la pénibilité de leur métier et qu'il fasse machine arrière concernant la réforme des retraites.

Le va-et-vient des camions-bennes interrompus et les tonnes d'ordures qui s'amoncellent dans les rues de la capitale, sont devenus des symboles de la mobilisation contre la réforme des retraites. Depuis plusieurs semaines, les éboueurs sont au cœur de l'attention médiatique et politique. Leur indignation a gagné progressivement plusieurs territoires, c'est le cas d'Auch dans le Gers, commune de 20 000 habitants.

Depuis deux semaines, ils sont une dizaine, employés par l'agglomération auscitaine, a avoir totalement cessé leurs activités de ramassage des déchets. "Les faire travailler plus longtemps… Avec cette réforme, on veut les tuer", souffle Eric Llados représentant CGT du département.

Il ajoute : 

Si ça doit partir en cacahuète, ça partira en cacahuète, les syndicats ne sont pas là pour faire les pare-feu.

Eric Llados

représentant CGT du Gers

Les éboueurs réclament une meilleure considération de leur travail et une reconnaissance de la pénibilité des tâches effectuées. "Ils ne pourront pas tirer les bennes deux ans de plus, surtout pour avoir une retraite de misère", conclut Eric Llados. 

Une grève qui pourrait se durcir

Contactée, la mairie d'Auch, espère que les choses reviendront à la normale d'ici la fin de semaine. Elle reconnaît que la situation commence "à poser des difficultés", mais elle affirme : "il n'y aura aucune réquisition, nous ne sommes pas là pour casser le mouvement." 

Sur une page Facebook, elle informe quotidiennement les riverains de la situation. 

Dans les commentaires, certains habitants s'interrogent : "je renouvelle ma demande à la mairie, de me dire où je peux aller déposer, par mes propres moyens, les déchets sans aller encombrer davantage les dépôts déjà saturés ?", peut-on y lire. Ou encore : "avec cette situation, la mairie déduira-t-elle une somme de nos impôts ?"

Le ton pourrait se durcir. "L'employé qui s'occupe de récupérer les déchets dans le centre-ville pourrait rejoindre le mouvement", assure la CGT. Une caisse de grève locale a été mise en place pour soutenir le mouvement. 

De son côté, la mairie souhaite débloquer la situation en échangeant avec les partenaires sociaux ce vendredi 24 mars. 

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