Guerre en Ukraine : des habitants du Gers prêts à accueillir des réfugiés

A Panassac, dans le Gers, une famille se prépare à accueillir des réfugiés ukrainiens. Dans l'ensemble du département, la solidarité et la mobilisation des habitants est au rendez-vous. Le conseil départemental a même mis en place un numéro vert qui recense les propositions d'aides des Gersois.

Stéphanie Montalban n'a pas hésité. Dès le début de la guerre en Ukraine et l'exode massif de la population, cette Gersoise, aide-soignante de métier, a été "touchée" par la situation des Ukrainiens "qui ont tout perdu". Soutenu par son mari et son fils, Stéphanie Montalban s'est proposée d'accueillir chez elle, dans une ferme de campagne à Panassac, une famille et des enfants réfugiés d'Ukraine. 

"Nous avons une chambre d'amis prête pour l'accueil d'une famille. Le dressing pourra être transformée en chambre d'enfants", indique Stéphanie. La décision a été prise en famille, devant la diffusion à la télévision des informations. 

Je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse détruire l’humain. J'imagine ces enfants, privés d'école, de leurs parents, de leurs grand-parents.

Stéphanie Montalban

La famille Montalban se dit prête à accueillir pour plusieurs mois, voire plusieurs années des Ukrainiens. Max, le fils de Stéphanie, âgé de 19 ans, accepterait de partager sa chambre si le besoin en est : "J'ai tout de suite dit oui. Moi le partage, ça ne me dérange pas, tant que je peux aider quelqu’un je le ferai à bras ouverts pour qu’ils oublient le quotidien de la guerre. Je suis jeune, je sais que l'avenir c'est à nous de le changer".

Une trentaine d'appels en une matinée 

Comme de nombreux autres Gersois, Stéphanie Montalban a contacté la plate-forme Gers Solidaire pour signaler la disponibilité de sa chambre d'amis. Ce service, géré par le conseil départemental du Gers, rassemble les entités associatives du département. Face à la crise ukrainienne, ses compétences ont été adaptées pour accueillir les réfugiés. " La solidarité, c’est la première compétence du département, on est vraiment au cœur de notre mission", rappelle Charlette Boué, vice-présidente du conseil du conseil départemental et présidente de la commission solidarité. 

Depuis l'adaptation de ce service et grâce à la diffusion d'informations sur les réseaux sociaux, les appels affluent. 

En une matinée, la plate-forme a reçu une trentaine de propositions d'aide. "Beaucoup de particuliers, de gens seuls ou des familles appellent. La question des enfants et de comment les accueillir correctement revient souvent", rapporte Sandrine Gascon, coordinatrice de la plate-forme Solidarité Gers.

On aura la possibilité d’héberger une cinquantaine de familles rapidement grâce aux capacités d'hébergement des particuliers mais aussi grâce à la mise à disposition de locaux du département que l’on recense.

Charlette Boué, vice-présidente du conseil départemental du Gers

L'élue précise qu'une aide financière sera mise en place :  "On aidera les collectivités et les bailleurs sociaux qui recevront ces familles à hauteur de 2000 euros par famille". 

Si vous aussi vous disposez d'une capacité d'hébergement ou souhaitez venir en aide à des réfugiés ukrainiens, contacter le numéro vert gratuit, ouvert de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30 du lundi au vendredi : 0 800 32 31 30. 

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